Dehors un orage éclata, un coup de tonnerre et…pathétiquement, Ludwig van Beethoven expira.
Etonnement, alors que Vienne ne se préoccupait plus de son sort depuis des mois, ses funérailles, le 29 mars 1827, réunirent un cortège impressionnant de plusieurs milliers d’anonymes.
D'abord inhumé au cimetière Währinger-Orts, on prit si bien soin de sa tombe, que celle-ci, soixante ans plus tard, était tombée dans un tel état de délabrement qu’en 1888 on se décida à agir.
La dépouille de Beethoven, en la présence d’Anton Bruckner, fut exhumée pour rejoindre le parterre réservé aux grands maîtres de la musique. En bonne compagnie, Ludwig pouvait enfin entamer un repos éternel digne de son œuvre immortelle.
BEETHOVEN Ludwig van (1770 - 26 mars 1827)
"Carré des musiciens" au Cimetière central de Vienne (Autriche)
► Compositeur allemand
Est-ce de forcer sur le sens qu’ils sollicitent sans relâche qui fait qu’un jour celui-ci les abandonne ? Combien de grands génies ont fini privés de la capacité à poursuivre leur œuvre ? Quel enfer pour un peintre de devenir aveugle ou pour un compositeur d’être sourd !
On le sait, une douzaine d’années avant sa disparition, le grand Beethoven fut atteint d’une surdité absolue. Cette mutilation ne fit qu’en rajouter à sa solitude et à ses problèmes financiers.
Le 30 juillet 1826, son neveu Karl avait fait une tentative de suicide. L’affaire fit scandale et Beethoven, bouleversé, partit se reposer chez son frère Johann à Gneixendorf en compagnie de son neveu convalescent. C’est là qu’il écrivit sa dernière œuvre, un allegro pour remplacer la Grande Fugue comme finale du Quatuor no 13. De retour à Vienne en décembre, Beethoven contracta une double pneumonie dont il ne put se relever. A cela, faut-il encore ajouter du saturnisme chronique et l'alcool qui noie l’oubli et l’illusion dans ses éphémères effluves.
Le précurseur de la musique romantique vivait dans un taudis de la Schwarzspanierhaus* à Vienne quand il rentra en agonie. Cela dura quatre mois.
*La Schwarzspanierhaus, en français : la maison des Espagnols noirs, devait son nom à des moines espagnols qui occupaient le bâtiment et qui portaient des robes noires
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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LIEUX D'INHUMATIONS
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