Puis, tout en étant lui-même un riche propriétaire terrien, ayant compris ce que ne voulaient pas voir les gens de sa classe : que la vraie question, temporelle, était économique et sociale, et que l'oppression était la voie sûre vers l'explosion, il entra dans la lutte politique afin de conjurer ce danger en prônant des réformes. Il ne fut pas entendu à la hauteur de la mission sociale qu’il s’était fixée.
A la fin de sa vie, endetté malgré une brillante carrière littéraire et politique affligé par des deuils familiaux, Lamartine mourut à Paris deux ans après une attaque l'ayant réduit à la paralysie.
Il ne voulait pas « dormir sous l’herbe sordide du Père-Lachaise ». Il ne voulait pas non plus de funérailles officielles. Il voulait un arbre « s’il nous reste un arbre sur la terre ». Alors on le ramena dans son mâconnais natal, pour qu’il repose auprès de sa mère, de sa première femme et de sa fille. Il fut inhumé à Saint-Point dont le château était devenu la demeure familiale du poète depuis 1823. C’est au fond de son parc, près de la petite église romane, qu’il fit ériger la chapelle qui devait recevoir sa dépouille et celle de plusieurs membres de sa famille.
Son cercueil, amené par train de Paris, le 4 mars à Mâcon où, après un service funèbre en présence d'une foule immense parmi laquelle des représentants de l’Académie française et des écrivains parisiens, son corps fut apporté à Saint-Point. Les cloches des églises de chaque village traversé sonnaient le glas au passage du convoi salué avec tristesse par une multitude d'hommes et de femmes venus rendre hommage à leur illustre compatriote. Après l'office des morts dans la petite église de Saint-Point, Alphonse de Lamartine rejoignit ces chers disparus.
Son tombeau jouxte le mur du château familial en au haut du petit chemin qui conduit à l'église. Cette chapelle funéraire conserve, outre le corps du poète, ceux sa mère, de sa belle-mère Mme Birch, de sa femme Marie Anne Elisa, de sa fille Julia, de son fils Alphonse mort à 19 mois, et de sa nièce Valentine de Cessiat la dernière à y avoir été inhumée en 1894. Sur le fronton on peut lire ces mots : « Speravit anima mea» (Mon âme a espéré) qu'il avait voulu qu'on gravât sur sa tombe, mots flétris, usés comme un cri que cet homme s'arrache dans un coup de force permanent de sa volonté.
A l'intérieur, sur un autel de pierre, est placé le buste du poète, et devant lui, le gisant de Madame de Lamartine, sculpté par Adam Salomon en 1864. On peut lire sur le socle l'inscription suivante, non gravée: "Il est plus doux de s'associer aux deuils des grands hommes qu'à leurs gloires. Leurs douleurs sont à ceux qui les aiment, leurs gloires appartiennent à tous". La tombe a été restaurée en 1988.