En 1500 il fut consulté pour les travaux de reconstruction du Pont-Neuf, qui s’était écroulé l’année précédente. A l’encontre des architectes conservateurs qui souhaitaient un pont sur pilotis, Martin optait pour une idée novatrice : un pont en pierres de taille. L’idée ne sera pas retenue. Il faudra attendre 1578 et son petit-fils Pierre II Chambiges.
La suite de son œuvre se retrouve principalement dans des édifices religieux de renom. C’est l’époque où les cathédrales romanes ou gothiques qui ont souffert de la Guerre de Cent-Ans, des catastrophes naturelles et de tous poils, s’agrandissent, se transforment, embellissent affichant l’exubérance du gothique flamboyant. L’essor économique des villes se marquent par la réputation d’un édifice religieux. Alors chaque cité veut en être. Le travail ne manque pas.
Fort de sa notoriété, Martin fut réclamé à Sens, Beauvais, Senlis, Troyes. On lui demande des transepts, des portails, des façades, des tours. Il s’agit de projets conséquents dont l’aboutissement exige des années. Martin passait son temps sur les routes pour surveiller ses chantiers dont il ne verra pas toujours la fin. Il était à Beauvais à surveiller les travaux du transept, qu’il dirigeait depuis 1506, quand il mourut. Son fils, Pierre Ier Chambiges, continua à apporter ses lettres de noblesse à son art.
Il fut inhumé dans la cathédrale continuant, peut-être, à veiller à son achèvement.