Au travers divers documentaires et livres, l’opportunité de visualiser les visages des hauts dignitaires du IIIème Reich nous est facilement accessible. On pourrait même dire que, sans être capables de mettre spontanément un nom sur un visage, notre mémoire sait instinctivement qu’il s’agit de l’un d’entre eux.
Aussi est-ce toujours un moment d’émotion quand le visage des autres vous interpellent. Hans souriant ; Sophie, au visage enfantin ; Alexander et Christoph avec leur pipe. Leurs physionomies anguleuses, leurs expressions mutines rappellent celles de tous les combats. Leur jeunesse sacrifiée et le courage dont ils firent preuve ne peut que forcer le respect dû au prix qu’ils payèrent..
Le groupe de résistance « La Rose blanche » fut fondé au printemps 1942 à l’université de Munich par Hans Scholl et Alexander Schmorell.
« Qu’importe ma mort si, grâce à nous, des milliers d’hommes ont les yeux ouverts » disait Sophie. Les Scholl, sœur et frère de sang mais aussi frère et sœur dans l’adversité. Les Scholl, figures de légende qui résistèrent au joug nazi.
Avec l’aide de sa sœur et d’amis, comme Christoph Probst (1919 – 22 février 1943) et toujours Alexander Schmorell, il écrivit et distribua des tracts condamnant le régime et appelant au sabotage comme un effort de guerre.