Selon le Mémorial de Sainte-Hélène d' Emmanuel de Las Cases « …Au moment de la Révolution, il se mit à la tête des patriotes et défendit la ville de Saint-Pierre. Chassé de l'île par les Anglais, il perdit tous ses biens. Il avait toutes les qualités d'un vieux militaire ; extrêmement brave de sa personne, il aimait les braves et en était aimé. Il était bon, quoique vif, très-actif, juste, avait le coup d'œil militaire, du sang-froid et de l'opiniâtreté dans le combat. »
Il gagna Paris comme député extraordinaire où il sollicita son retour dans l’armée ce qui lui fut accordé. Commandant les troupes qui reprirent Toulon aux Anglais, il fut placé à la tête de l’armée des Pyrénées-Orientales. Reprenant peu à peu les places du Roussillon tombées aux mains des Espagnols, il livra une bataille décisive à la Montagne-Noire. Ce fut au fort de Bellegarde qu’il trouva la mort victime d’un éclat d’obus lancé par les Espagnols. Avant de trépasser, il demanda à ce que sa mort soit cachée aux soldats afin qu’ils puissent remporter la victoire ; ce qu’ils firent.