La cérémonie se déroula sans autre incident, sauf à la fin…La messe était à peine terminée, le cercueil à peine sous le porche et la moitié des assistants encore dans l’église, que déjà les échelles se dressaient de toutes parts pour permettre aux employés de décrocher les tentures de deuil pour faire place à un mariage. A cause du retard, les deux futurs époux, bloqués depuis un moment dans la sacristie, attendaient leur marche nuptiale.
Après cette sortie expéditive, la dépouille du compositeur prit le chemin du cimetière de Montmartre, où sa famille possédait un caveau, en passant devant le théâtre de l’Opéra-Comique, où l’on montait les Contes d’Hoffmann, et devant le théâtre des Variétés, qui joua la plupart de ses succès.
Mais le trajet, beaucoup trop long, ayant considérablement réduit le cortège: au bord de la tombe il n’y avait plus qu’un très petit nombre d’hommes de lettres, quelques artistes hommes et Hortense Schneider, qui fut une de ses interprètes fétiches, ainsi que Mlles Kalb et Réjane. La plus belle oraison funèbre d’Offenbach fut le grand et réel chagrin de tous ceux qui ont vécu dans son intimité. Victorien Sardou n’eut pas le courage de prendre la parole.
Le buste qui orne sa sépulture est signé Franceschi.
Parmi les personnes qui reposent avec Offenbach:
- son fils, Auguste (1862 - 1883), mort trois ans après son père
- sa femme, Herminie (1826 - 1887)