Mise à l’Hôtel Dieu, elle fut finalement internée à la Salpêtrière. Abandonnée de tous, même de sa famille, Théroigne pratiquement nue, se roulant par terre, mangeant dans le caniveau, devint l’objet particulier de l’intérêt des visiteurs du dimanche.
Réduite à gravir en public presque tous les paliers de la folie et de la déchéance, le spectacle qu’elle offrait rassasiait pleinement la curiosité malsaine de ceux qui venaient voir la « vedette » du lieu. Elle finit par se laisser mourir de faim.
La mort la libéra de sa pauvre âme malade.
Le Dr Esquiriol, qui assista à ses dernières années, fit pratiquer son autopsie qui ne décela aucune lésion digne de remarque. Un moulage de son crâne fut effectué par des phrénologues, moulage aujourd’hui au musée de l’Homme à Paris.