Pour se perfectionner, elle passa à la voltige aérienne.
En 1949, alors qu'elle était passagère d'un avion amphibie qui volait trop bas, elle fut victime d'un terrible accident sur la Seine dont elle ressortit avec de multiples fractures du crâne et défigurée. Après une vingtaine d’interventions chirurgicales, dotée d’une volonté de fer, elle se remit à piloter et passa ses brevets militaires, de vol à voile et d’hélicoptère.
Le 21 décembre 1952, elle battit un record de vitesse féminin sur avion à réaction Mistral à la moyenne de 855,92 km/h, record qui lui fut repris par l’Américaine Jacqueline Cochran le 20 mai 1953. La Française eut largement sa revanche. Les deux rivales n’en devinrent pas moins amies.
Le 15 août 1953, elle fut la première européenne à franchir le mur du son, à bord d'un Mystère II.
En 1955, elle était brevetée pilote d’essai et la même année reprenait le record de vitesse à Cochran avec 1 151 km/h, record qu’elle porta à 1 849 km/h, le 22 juin 1959, puis à 2 030 km/h, le 14 juin 1963. Habituée aux avions Mirage, la société Dassault lui demanda ensuite de réaliser des records sur l'avion d'affaires Mystère-Falcon 20.
A quatre reprises (1951, 1952, 1955, 1956), elle reçut le Harmon Trophy, l'une des plus prestigieuses récompenses aéronautiques.
Lauréate, en 1951, du Prix Henri Deutsch de la Meurthe de l'Académie des sports, récompensant un fait sportif pouvant entraîner un progrès matériel, scientifique ou moral pour l’humanité, en 1963, elle fut aussi lauréate du Prix Roland Peugeot de l'Académie des sports du plus bel exploit mécanique français de l'année.
A sa mort, de nombreux hommages furent rendus à cette grande dame de l’aviation et recordwoman de charme.
Jacqueline Auriol fut inhumée dans la tombe de ses beaux-parents et de son mari dans la partie ancienne du cimetière de Muret.