Après deux années de fou-rires comme animateur dans l'émission L'Oreille en coin de France-Inter , il trouva sa voie dans le one-man-show en 1975, avec Mémoire d'un amnésique, art dont il passa maître et qu'il concevait comme une histoire avec des personnages exubérants, bigarrés, dérisoires ou émouvants.
Caricaturiste aigu de notre société, stigmatisant avec talent les travers du Français moyen, cet ethnologue de l’absurde restait aussi un observateur féroce de lui-même, de ses proches et de ses contemporains : militant discret de l'Organisation communiste internationaliste (OCI), dans son sketch “Dis papa ça veut dire quoi, être de gauche” ?, il nous peint le "bourgeois bohême" avec une ironique gentillesse.
Parmi ses spectacles, on peut encore citer l'instituteur de Alex Métayer perd la tête ou l'homme déçu d'Opéra comique qui lui valut le prix de l'humour de la SACEM en 1993.
Il s’essaya au cinéma, comme acteur mais aussi comme réalisateur : Le bonheur se porte large (1988) et Mohamed Bertrand-Duval (1991)
Il s’éteignit victime d’une longue maladie.
Alex Métayer fut inhumé au cimetière du Montparnasse, près du vieux moulin, accompagné d'une foule émue. Django Reinhardt et Stéphane Grappelli rendirent un dernier hommage en musique à ce passionné de jazz.