31 août 1935: lors d'un concours organisé par le Komsomol, du fond de sa mine, Alekseï Stakhanov passa à la postérité avant que son patronyme ne rentrât dans le vocabulaire pour désigner un travailleur efficace, volontaire, et abattant une quantité de travail hors normes.
En 6 heures de travail, il aurait extrait 102 tonnes de charbon alors que la norme était à 70 tonnes, soit quatorze fois son quota. Le 9 septembre, il faisait à nouveau parler de lui avec un record de 227 tonnes. La propagande stalinienne se saisit de suite de ses exploits faisant du personnage l’exemple à suivre, un véritable héros. Il fit même la couverture de Times Magazine.
STAKHANOV Alekseï Grigorievitch (1905 – 5 ou 6 novembre 1977)
Cimetière de Torez, région de Chistyakov Doneckaya (Ukraine)
18 mars 2012
http://frankensstein.livejournal.com/200698.html
Dépassé par cette renommée internationale, il n’avoua jamais ce qui fut découvert bien des années plus tard : il n’avait jamais extrait ce charbon tout seul. Cette usurpation lui valut le dédain de ses camarades mineurs.
Entre 1936 et 1941, Stakhanov étudia à l'Académie industrielle de Moscou. Entre 1941 et 1942, il fut directeur de la mine n° 31 de Karaganda. Entre 1943 et 1957, il travailla au ministère de l'Industrie du charbon de l'Union soviétique. Entre 1957 et 1959, il fut nommé directeur adjoint du combinat Chistiakovantratsit, puis devint ingénieur-chef assistant de la gestion de la mine n° 2/43 du combinat de Torezantratsit jusqu'à sa retraite, en 1974.
Il fut aussi député du premier Soviet suprême et reçut deux Ordres de Lénine, un Ordre du Drapeau rouge et de nombreuses médailles. Le dernier dimanche d'août fut déclaré « Journée du mineur de charbon », vraisemblablement en son honneur.
A sa mort, Stakhanov fut inhumé dans la ville de Torez, ancienne Tchistiakovo, rebaptisée ainsi en 1964 en l’honneur de Maurice Thorez.
Et, quitte à rendre hommage au célèbre mineur, le 15 février 1978, la ville de Kadievka était rebaptisée Stakhanov…
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TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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