Tandis que côté scène elle connaissait la gloire, côté personnel elle accumulait les désastres.
Amoureuse passionnée, la plupart de ses nombreuses liaisons tournèrent à la catastrophe voire à la tragédie avec la disparition de Marcel Cerdan.
Mentor de jeunes artistes masculins, si parmi eux on compte de ses amants, elle ne se trompa jamais sur leur talent.
Actrice, ses problèmes de santé l’empêchèrent de poursuivre cette acarrière.
Atteinte depuis longtemps d’une polyarthrite aiguë, elle s’enfonça petit à petit dans les médicaments et les drogues censés la soulager. Des opérations chirurgicales ne changèrent rien, seule la morphine lui permettait de se maintenir debout dans les moments les plus difficiles.
Néanmoins, un an avant sa disparition, elle avait épousé Théo Sarapo, de vingt ans son cadet, avec lequel elle chanta en duo A quoi ca sert l’amour ?
Percluse de douleurs, usée, ne pouvant plus assumer ses engagements et devant faire face à de sérieux problèmes financiers, Edith trouva asile à Grasse entourée de son plus fidèle cercle d’amis.
Danielle Bonel, sa secrétaire personnelle et confidente depuis vingt-six ans lui ferma les yeux le 10 octobre.
L’annonce officielle de son décès ne se fit que le 11, permettant le transport illégal de sa dépouille jusqu’à Paris où elle fut embaumée.
Fervente croyante, priant sainte Thérèse de Lisieux qui lui avait redonné la vue, alors qu’enfant on la pensa atteinte de cécité, Edith eut son chemin de croix qui n’inspira guère pitié à l’Eglise. Divorcée et ayant mené une vie « tumultueuse », elle fut interdite d'obsèques religieuses. L'aumônier du théâtre et de la musique, le père Thouvenin de Villaret, put cependant lui accorder une dernière bénédiction au cimetière où elle fut accompagnée par des dizaines de milliers d’admirateurs.
Edith Piaf fut inhumée au cimetière du Père-Lachaise où le « petit moineau » conserve la vedette. Avec celles d'Oscar Wilde et de Jim Morrison, sa tombe reste la plus visitée cinquante ans plus tard.
Avec elle, reposent :