► Marie-Jeanne Simon (1741? - 10 juin 1819)
On sait que la « femme Simon » était active et dévouée. Bonne ouvrière, très propre et ménagère experte, tout le quartier l’avait vue à l’œuvre à l’hôpital des Cordeliers où elle faisait le ménage et au besoin soignait les malades.
Après la mort d’Antoine, Marie-Jeanne, sans le sou, fut recueillie à l’hospice des Incurables.
Jusqu'à ce qu'elle se taise sur le sujet, elle soutenait que le dauphin avait été sauvé. En le dissimulant dans un tas de linge, les Simon lui aurait permis de fuir. Durant des années, elle raconta son histoire à qui voulait bien l’entendre. Elle finit par convaincre certains de cette intrigue que d’autres considéraient comme de pures divagations. Ainsi a-t-elle largement contribué à la légende de l’enfant du Temple.
Quelques temps avant son décès, les autorités policières la convoquèrent. Dans sa pauvre tête, les rêves les plus fous se bousculèrent. On ignore ce qu’on lui dit, mais au retour de son entretien, manifestement très effrayée, elle se refusa d’évoquer cette affaire. Il en fut ainsi jusqu’à son dernier souffle.
On emporta alors Marie-Jeanne sur la charrette des pauvres pour l’inhumer dans une fosse commune du cimetière parisien de Vaugirard où sa "tombe" disparue à la désaffection de ce cimetière.