En 1951, il adapta Journal d'un curé de campagne de Georges Bernanos, qui reste sans doute son film le plus célèbre dans l'esthétisme duquell'influence de la peinture et des icônes se fait fortement sentir. L'adaptation d'œuvres littéraires fut courante chez Bresson : Mouchette (1966) inspiré de Bernanos ; Une Femme douce (1968) et Quatre Nuits d'un rêveur (1970) inspirés par Dostoïevski, etc.
Eminemment religieux, sa filmographie fut fortement marquée par le catholicisme. Avec L'Argent (1982), il donna matière à réflexion sur la cupidité et l'éloignement de Dieu engendré par le matérialisme. Souvent qualifié de cinéaste janséniste, tant ses films sont rigoristes et dépouillés, tous ses personnages ont en commun la recherche de la grâce et de la liberté et suggèrent la présence de Dieu. Minimisant le rôle de l'acteur au profit du récit, les comédiens professionnels et les vedettes n'avaient pas leur place dans son cinéma. Se caractérisant par la sobriété de ses plans et cherchant à exprimer l'action le plus clairement possible, il rejetait tout ce que le cinéma peut contenir de spectaculaire. Il ne demandait pas au spectateur de se distraire mais de réfléchir.
Bien que sa carrière s’étalât sur plus de quarante ans, il ne réalisa que treize longs métrages. Si ses films n'ont jamais fait exploser le box-office, il est néanmoins considéré par la critique et les cinéphiles comme un des géants du cinéma.
Plusieurs prix couronnèrent son travail :
- 1957 : Meilleur réalisateur au Festival International du Film de Cannes pour Un condamné à mort s'est échappé
- 1983 et 1984 : Meilleur réalisateur au festival de Cannes et à la National Society of Film Critics Awards pour L'argent
- 1994 : L’European Film Academy lui décerna un prix pour l'ensemble de son œuvre.
Robert Bresson fut inhumé au cimetière de Droue-sur-Drouette où il résidait. Au creux d’une végétation ordonnancée formant un écrin protecteur, se niche sa tombe toute simple. A ses côtés repose sa femme, Leidia van der Zee .