Ayant eu vent de la bonne réputation de cette entreprise, il lui proposa un drôle de marché : la fabrication de cordages en boyau pour raquettes de tennis, un sport né l'année précédente à Wimbledon. Amusé, Pierre accepta.
Après des essais satisfaisants, l'activité resta néanmoins confidentielle jusqu'aux exploits, dans les années 1920, des Mousquetaires français qui jouaient, bien sûr, avec des cordages Babolat.
En 1925, l’entreprise inventa le fameux cordage VS, avec lequel des générations tapèrent dans la petite balle.
En 1954/1955 en partenariat avec Maillot-Wit , elle lança "une formule révolutionnaire de cordes en Nylon", beaucoup moins souples que celles en boyau, mais tellement moins onéreuses. Une seule raquette nécessitait les boyaux de six moutons. En 1960, les six moutons furent remplacés par deux vaches et demie. Une économie substantielle, insuffisante toutefois pour concurrencer les matières synthétiques. Dorénavant, seuls les champions se serviront de cordages en boyau naturel... Les autres, de plus en plus nombreux, tâtèrent du Nylon.
Devenu vrai phénomène de société dans les années 1980, le tennis permit à l’entreprise de continuer à innover avec ses premières raquettes (1994) et d’autres produits. En 2003, outre une gamme de vêtements, elle créa un nouveau concept de chaussures avec Michelin.