Fils d’un marchand gantier parisien installé en Suède où il fit fortune, la famille n’avait aucune prétention nobiliaire. Le nom d’Asfeld fut rajouté à Bidal lorsque le futur maréchal acheta, en 1728, une terre dans ce village de l’Aisne.
Se distinguant très jeune durant la guerre de la ligue d’Augsbourg, il fut nommé maréchal de camp lors de celle de Succession d’Espagne aux côtés du maréchal de Berwick qui le prit en estime et dont il fit pratiquement toutes les campagnes.
Epitaphe du maréchal d'Asfeld © MCP
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13 juillet 2013
ASFELD Claude-François Bidal d’ (1665 – 7 ou 17 mars 1743)
Très vite, il révéla de réels talents autant pour l’organisation des sièges, la fortification et la défense des villes à la manière de Vauban.
Mis à la tête d’un corps détaché, il occupa la province de Valence au nom de Philippe V, petit-fils de Louis XIV, et, après en avoir reçu le gouvernement, en assura la pacification.
Fait chevalier de la Toison d‘or et créé marquis par le roi d’Espagne, de retour en France, sous la Régence, il fut admis aux conseils de la guerre et de la marine et reçut la direction générale des fortifications. Mais lorsque le Régent voulut lui donner le commandement d’une expédition contre l’Espagne, il refusa pour ne pas avoir à porter les armes contre Philippe V qui l’avait comblé de bienfaits.
En campagne en Italie puis en Allemagne où il conduisait les travaux du siège de Phillipsburg, il fut naturellement appeler à remplacer Berwick qui venait d’y trouver la mort et reçut son bâton de maréchal (1734).
Mais, il se retrouva à devoir partager la responsabilité du siège avec le maréchal Adrien-Maurice de Noailles avec lequel il ne s’entendait pas. Après la prise de Phillipsburg en commun, Asfeld porta contre Noailles de graves accusations quant à sa responsabilité d’un échec à Heilbronn. Noailles se justifia, Asfeld fut disgracié et, s’il fut maintenu à la direction des fortifications, il ne reçut plus jamais de commandement et fut nommé gouverneur de Starsbourg. Son humble origine en fit longtemps la cible des railleurs à la Cour et à l’armée.
Claude-François Bidal d’Asfeld mourut à Paris et fut inhumé en l’église Saint-Roch.
De son tombeau, il ne reste plus que le buste sculpté sur un médaillon en marbre blanc qui après avoir été conservé au Musée des Monuments français retrouva son lieu d’origine.
► Maréchal de France
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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