Croquis d'Horace Vernet
25 novembre 2013
Sorti sous-lieutenant de l’école de Châlons en 1793, envoyé à l’armée d’Italie il y devint l’aide de camp de Bonaparte et, promu chef de bataillon, le suivit en en Egypte où il se distingua à plusieurs reprises, notamment, au siège de Saint-Jean-d’Acre où il fut grièvement blessé.
Revenu en France avec Bonaparte celui-ci, Premier consul, le garda comme aide de camp et le promut général de brigade. Dorénavant dans l’ombre de Bonaparte, lors de la proclamation de l’Empire, il devint gouverneur du palais impérial, grand officier de la maison de l’Empereur puis grand maréchal du palais.
DUROC Géraud Christophe Michel, duc de Frioul (1772 – 23 mai 1813)
Tous ces honneurs ne l’empêchaient pas d’exercer son métier de soldat. Présent à Austerlitz, blessé, il dirigea une concentration d’artillerie décisive à Essling.
Bénéficiant de toute la confiance de l’Empereur, outre avoir négocié divers traités, de façon plus confidentielle, il lui revenait aussi de veiller sur un tout autre champ de bataille : celui des aventures galantes de Napoléon Ier. Ainsi, un jour qu’il faisait le guet autour d'un pavillon où l’Empereur s'ébattait avec Madame Duchâtel, le vit-on couvrir la peu glorieuse retraite de son maître quand ce dernier se crut surpris.
Mais ce fut sur un champ moins licencieux et plus glorieux pour un soldat qu’il trouva la mort près de Würschen (Silésie), après avoir eu la jambe arrachée par un boulet.
Sincèrement touché par la disparition de son homme de confiance, de son ami, Napoléon écrivit à Marie-Louise : « J'ai été bien triste de la mort du duc de Frioul. Il est mon ami depuis vingt ans. [...] C'est une perte irréparable, la plus grande que je pouvais faire à l'armée. »
Au titre de cette amitié, de la fidélité du défunt à son égard et de sa valeur militaire, il décida de l’honorer en plaçant de suite sa tombe aux Invalides.
Après avoir transité par la cathédrale de Mayence, son cercueil fut déposé dans le caveau des Gouverneurs où il attendit jusqu’au 5 mai 1847. En effet, les circonstances politiques n’ayant pas permis de réaliser le vœu impérial, en vertu de la loi du 13 avril 1845, et sur ordre de Louis-Philippe, les cérémonies de funérailles de Duroc furent jointes à celles qui accueillirent la dépouille de Bertrand.
Dans les Invalides et l’église habillés de noir, on érigea un double catafalque. Après la messe et l'absoute, les deux cercueils furent transportés dans les caveaux au-dessus desquels furent construits les cénotaphes en marbre et identiques selon un dessin de Louis Visconti.
Situés à l'entrée de la crypte impériale comme deux gardiens se faisant face, ils encadrent la porte communiquant avec la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides : Duroc à l'est (à droite de la porte) et Bertrand à l'ouest (à gauche de la porte) .
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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