Gravilo Princip, jeune étudiant serbe, avait rejoint la société Jeune Bosnie, une organisation révolutionnaire formée de jeunes nationalistes « Yougo-slaves ».
L’arrivée de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, sans aucun accord des Bosniaques provoqua la fureur de bons nombres. C’est ainsi qu’un petit groupe de sept jeunes associés dans leur action à la Main Noire, société secrète nationaliste serbe, décida de frapper un grand coup. Princip fut-il manipulé par d’autres mains qui avaient aussi intérêt de voir l’archiduc disparaître ? Possible. Pro-slaves, à son avènement au pouvoir n’aurait-il pas donné aux slaves de son empire, plus nombreux que les Allemands et les Hongrois, les mêmes droits qu’à ces derniers avec une plus grande autonomie ? Voilà un risque que certains milieux politiques et militaires hongrois n’étaient peut-être pas prêts à prendre.
La poudrière des Balkans portait et porte encore bien son nom.
Quoiqu’il en soit, ce fut bien Gravilo qui tua François-Ferdinand et sa femme le 28 juin 1914. La balle qui tua l’archiduchesse visait en fait le général Potiorek présent dans la voiture avec le couple.
Immédiatement arrêté, il déclara devant le juge qu’il avait voulu venger les Serbes de l’oppression à laquelle ils étaient soumis.