Sept millions de casques furent fabriqués dans l’année. Les Belges, les Italiens, les Serbes, les Roumains et les Russes l’adoptèrent. Le résultat fut spectaculaire : en 1916 on ne comptait plus que
22 % de blessures à la tête dont la moitié n’était plus mortelle.
Dans une version améliorée en 1926, ce casque, qui avait sauvé la vie de milliers d’hommes, était encore en vigueur au début de la Seconde Guerre mondiale.
Malgré l’acharnement de ses détracteurs, il continua ses recherches, mettant au point des cuirasses, des lunettes pare-éclats, des tourelles blindées pour aviateurs, et étudia même l’énergie solaire. Clemenceau fit appel à lui pour localiser par triangulation, c'est à dire à partir des impacts des obus tombés sur Paris et dans la forêt de Compiègne, les « canons de Paris » qui bombardèrent la capitale à partir du 23 mars 1918.
Bien des années auparavant, il avait épousé la nièce du chanoine de Genêts. Promu grand officier de la légion d’honneur, triomphant mais usé c’est là qu’il se retira en 1920.
Le général Louis Auguste Adrian mourut à l’hôpital du Val-de-Grâce et fut inhumé au cimetière des Genêts. Sur sa tombe, un simple casque en granit valant toutes les couronnes de lauriers.