26 décembre 2014
CHATEAUBRIANT Alphonse de (1877 – 2 mai 1951)
Cimetière de Kitzbühel (Autriche)
► Ecrivain et journaliste français
Son enfance passée dans le bocage vendéen lui inspira son roman Monsieur des Lourdines qui le révéla au grand public en étant récompensé par le prix Goncourt (1911).
Solitaire, n’ayant guère d’autre ami que Romain Rolland, son expérience bouleversante durant ses quatre années au front lors de la Première Guerre mondiale détermina son évolution future : socialement, il eut le sentiment d’un retour aux sources élémentaires dans le rationalisme occidental et, spirituellement, il connut une sorte d’extase mystique qui en fit un chercheur de Dieu mais indépendant des Eglises et des dogmes.
Si La Brière (1923), grand prix du roman de l’Académie, conservait les harmonies rustiques de Monsieur des Lourdines, La Réponse du Seigneur (1933) était déjà moins l’œuvre d’un romancier que d’un mystique. Protestant contre le matérialisme moderne et les conceptions égoïstes de la vie, il rêvait d’un nouveau Moyen Âge qu’il crut trouver dans le national socialisme allemand. Dans La Gerbe des forces, écrit au retour d’un voyage outre-Rhin en 1937, il saluait une religion nouvelle capable de liquider l’individualisme et l’intellectualisme et de faire retrouver l’ivresse des communions avec la terre primitive. Un retour à l'esprit de chevalerie et Hitler comme Messie...
C’est ainsi que sous l’Occupation, Alphonse de Chateaubriant devint un chantre de la collaboration comme président du Groupe Collaboration et directeur, de juillet 1940 à mai 1941, de La Gerbe, périodique qui se voulait un « hebdomadaire politique et littéraire » mais qui défendait surtout l’idée d’une Europe aryanisée et débarrassée du bolchévisme.
A l’approche des troupes alliées sur Paris, il s’enfuit en Allemagne puis en Autriche sous le nom du "Dr Alfred Wolf". Inscrit sur la liste des auteurs indésirables par le Comité national des écrivains, frappé d’indignité nationale et condamné à mort par contumace, il mourut dans un monastère à Kitzbühel, après avoir publié Lettre à la chrétienté mourante.
Il fut inhumé au cimetière de Kitzbühel où sa tombe reste encore incontournable pour les admirateurs des romans qui lui valurent ses grandes récompenses ou pour les nostalgiques d'un autre genre...
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TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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LIEUX D'INHUMATIONS
EN LIGNE
-Abbaye, couvent et séminaire St-Magloire (75) (disparus en partie)
(ancien cimetière révolutionnaire)
(ancien cimetière révolutionnaire)
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Cimetière Ste-Catherine (75)
(disparu)
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