Général de brigade (1803), commandant de l’artillerie de Strasbourg (1804), il suivit la Grande Armée à Austerlitz -où il contribua pour beaucoup au succès de la bataille-, à Iéna –où il parvint avec son artillerie seule à repousser plusieurs charges d'infanterie- et à la prise de Lübeck où il fut blessé. Général de division (1807), gouverneur du Hanovre, présent à Eylau et au siège de Dantzig où, bien que blessé par un boulet de canon, il ne cessa de prendre part aux opérations, on le vit encore aux batailles de Heilsberg et de Friedland les 10 et 14 juin 1807. Le 24 juin, il fut chargé de faire établir sur le Niémen le radeau qui servit aux conférences tenues entre Napoléon et l'empereur Alexandre Ier qui se terminèrent par la paix de Tilsitt (juil. 1807).
Parti pour l’Espagne l‘année suivante comme commandant en chef de l’artillerie, il se battit à Somosierra, à la prise de Madrid et fut créé comte avant d’être rappelé pour la campagne d’Autriche (1809) également comme commandant en chef de l’artillerie de la Grande Armée en remplacement de Songis des Corbons. Premier inspecteur de l’artillerie, il était présent lors la campagne de Russie durant laquelle il fit preuve une fois de plus de ses talents d’organisateur mais qui lui fut fatale. Après avoir eu la douleur de perdre son fils, Ferdinand (1791-1812), à la bataille de la Moskowa, bouleversé, épuisé, il tomba malade à Vilnius et rendit l’âme en arrivant à Königsberg (Allemagne). Son nom est gravé sur l’arc de triomphe de l’Etoile.
Ramené à Paris, le 15 février 1813, ce soldat d’une bravoure remarquable, comme le disait l’Empereur, grand officier de la Légion d’honneur, eut les honneurs de funérailles en la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides avant de trouver sa tombe dans le caveau des Gouverneurs.
Son cœur fut déposé dans la chapelle du château de Monthorin à Louvigné-du-Désert (Ille -et-Vilaine, près de Fougères, sa ville natale) qu’il avait acheté en 1807. La chapelle funéraire fut érigée par son fils aîné, Honoré-Charles, et l’épouse de ce dernier, Elisa Roy, pour y recevoir les cœurs du général et de Ferdinand.