De ses séjours en Italie, il avait recueilli des éléments qui lui servirent à la rédaction de son Dictionnaire d'architecture, dont le premier volume parut en 1788 et qui fut refondu dans son Dictionnaire historique d'architecture, contenant dans son plan les notions historiques, descriptives, archéologiques, biographiques, théoriques, didactiques et pratiques de cet art paru en 1832.
Epris de l’art antique classique, il crut pouvoir régénérer les arts par sa théorie de l’Imitation savamment exposée dans Essai sur la nature, le but et les moyens de l'imitation dans les beaux-arts, ouvrage de référence publié en 1823.
Se mêlant aussi de politique, il fut élu député du département de Paris à l'Assemblée législative où il siégeait avec les royalistes et défendait la monarchie constitutionnelle. Parmi ses multiples interventions, il s’exprima sur des questions artistiques.
Un temps inquiété sous la Terreur, libéré à la faveur du 9 thermidor, condamné à mort par contumace après l’insurrection royaliste du 5 octobre 1795, il reparut quelques mois plus tard.
Après avoir obtenu son acquittement il se fit élire député de la Seine au Conseil des Cinq-Cents où il se montra plus que jamais soutien de la cause royaliste ce qui lui valut d’être proscrit après le coup d’état du 18 fructidor.
Ayant, une fois de plus, échappé à la police, il émergea de nouveau sous le Consulat. Entré à l’Institut (1804), fait censeur royal par Louis XVIII, intendant des arts et monuments publics, membre de l’Instruction publique, secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-arts, en dehors d’un passage en 1820-1821 à la Chambre des députés, son existence resta dorénavant consacrée à l’étude des arts qu’il servit par de nombreux ouvrages.
Durant la Révolution, lui qui avait présenté des observations sur les honneurs du Panthéon de Paris et écrit Transformation du Panthéon en son apparence actuelle (1793), fut chargé de modifier et d’adapter l’édifice religieux en monument républicain.
Egalement réputé comme archéologue, opposé au principe des musées, défenseur du patrimoine et de l’objet d’art dans son contexte d’origine, il fut regardé comme un esprit supérieur pas suffisamment apprécié ou un érudit brouillon et trop prolixe. Néanmoins, même simplifiées ou dénigrées, ses idées traversèrent les époques et l’homme reste une référence dans son sujet.
Il fut inhumé au cimetière du Montparnasse. Outre promouvoir sa mémoire, l’association des Amis de Quatremère de Quincy participe comme elle peut à l’entretien de sa tombe sur laquelle on peut déchiffrer:
"Né en 1755 - mort en 1849
La France s'honorera de son nom au même titre que l'Allemagne et l'Italie s'enorgueillissent de leur Winckelmann et de leur Visconti"
Dans la série de photos qui suit, certaines datent d'avant un nettoyage récent, et d'autres d'après.