Non seulement ce contorsionniste était d’une souplesse extraordinaire et élégant, mais chacun de ses mouvements était accompagné d’une réelle beauté.
Selon les témoins de l'époque, il n'a jamais accepté un seul centime pour se produire dans ce bal en dehors duquel il menait une vie tout à fait conventionnelle.
Et puis un jour de 1895, il disparut sans que personne ne sache, ou n’ait rapporté, ce qu’il advint de lui. Des années plus tard, il se disait qu’il avait éventuellement ouvert un bistro ou qu’il était devenu ouvrier…
Au-delà de la nébuleuse mystérieuse qui enlace son souvenir, sa vie inspira une pièce de Claude-André Puget, Valentin le désossé, créée en 1932 avec Pierre Fresnay dans son rôle.
Figure incontournable des nuits festives de l'époque, il apparait aussi dans les films Moulin Rouge (1952), French Cancan (1954) et Lautrec (1998).
Douze ans après sa plongée dans une vie anonyme, le célèbre "cancaneur" du quadrille trouva sépulture dans la chapelle familiale, concession datant de 1893*, au cimetière de Sceaux où son père avait été marchand de vins.
De style "gothique", dépourvue d'un patronyme, la sépulture continue à être très bien entretenue. Des précisions sur les personnes qui y sont inhumées ont été mises sur une vitre de la chapelle.
*Information provenant de la mairie de Sceaux.