Ne se contentant pas de la presse, il s'attaqua au roman, à la nouvelle, au théâtre de boulevard ou réunit ses chroniques les plus charmantes, lançant des livres tombés depuis dans les abysses de l’oubli, mais dans lesquels s’inscrivait, de façon plus légère, son goût du style et de la pétulance.
Si l’humoriste se voulut un tantinet philosophe, il resta prudemment éloigné de la politique.
Auteur de grands moments d'humour vache comme ses tableaux des défauts et ridicules des Esprits malades (1855), ou l'impayable Foire aux artistes (1859), misogyne réel ou feint dans L’Art de rendre les femmes fidèles, etc., ses contemporains ne s'y trompèrent pas qui troussèrent à son propos cette épigramme déférente : " C'est le mousquetaire Aurélien Scholl. / Au Palais-Royal, le soir, quand il passe, / Les arbres, courbant leur front avec grâce, / Lui disent : Bonjour, Monsieur Rivarol. "
Si Aurélien ne songea jamais à concurrencer son brillant prédécesseur, il ne démérita pas et peut s'enorgueillir d’avoir soutenu parmi les premiers l'Ubu de Jarry.
Mort à Paris, il fut inhumé dans la sépulture familiale à Bordeaux, sa ville natale où, comme le personnage et ses écrits, la tombe semble bien oubliée.