Franc-maçon -il joua un grand rôle au sein de la franc-maçonnerie catalane- il fit bénéficier Perpignan de ses « lumières » : lancement de grands travaux d’urbanisme, renouveau de l’université, fondation du premier théâtre du Roussillon, création de nombreux jardins publics, etc.
A l’armée d’Allemagne durant la guerre de Sept ans, blessé et fait prisonnier lors de bataille de Rosbach (1757), puis échangé au bout de ans, il fit encore campagne jusqu’en 1762.
Après la paix, il reprit la direction générale des camps et armées des Pyrénées, des côtes méditerranéennes, et des Alpes.
Il fut aussi le fondateur de Port-Vendres qu’il voulut, comme Perpignan, la représentation idéale d’une ville maçonnique. Outre le port moderne avec es quais et débarcadères commodes, de 1770 à 1785, il compléta la ville avec des rues et de nouvelles habitations.
Créé maréchal de France (1783), à l’heure de la Révolution, il était déjà âgé de quatre-vingt-un ans. Refusant d’émigrer en abandonnant son roi, Louis XVI lui donna, en 1790, le commandement d’une des armées dont la création avait été décidée par l’Assemblée nationale. Celle-ci exigeant un serment civique, il démissionna après la fuite de Varennes.
Le 9 août 1792, conscient des dangers qu’encourait la famille royale, il se mit à la disposition du roi qui le chargea de la vaine défense du palais des Tuileries pour la journée du 10 août. Echappant au massacre, il réussit à s’enfuir et à se cacher. Dénoncé, son passé et son âge lui évitèrent la prison de l’Abbaye et les massacres de Septembre.