Parallèlement à son activité de compositeur, il menait une vie active au sein d’institutions musicales, notamment en tant que directeur du Conservatoire de Paris, maître de chapelle puis titulaire du grand orgue de l’église de la Madeleine, ainsi qu’en tant que co-fondateur de la Société Nationale de Musique.
S’intéressant manifestement davantage à l’idée musicale qu’à l’orchestration, son catalogue abonde d’œuvres pour piano, intimistes, parfois appelées pièces de salon: barcarolles, nocturnes, arabesques, valses-caprice, impromptus, fantaisies ou ballades.
Il façonna un langage musical qui lui est propre, des enchaînements harmoniques que l’on qualifie encore aujourd’hui de « fauréen ». Excellant également dans la mélodie comme la Bonne chanson (1892-1894), neuf mélodies pour voix et piano, et L’Horizon chimérique, ses plus célèbres recueils du genre, on lui doit aussi, et entre autres : Cantique de Jean Racine (1865) ; Les Djinns (1875), Messe de Requiem (1887-1889) ; Pénélope, drame lyrique en 3 actes (1907-1912) ; Masques et Bergamasques, comédie musicale en 1 acte (1919), etc.
Elu l’Institut de France 1909 et fait Grand-croix de la Légion d'honneur la même année, distinction encore rare pour un musicien, malgré sa santé fragile, il resta à l’écoute des jeunes compositeurs, en particulier les membres du groupe des Six.
Mort d’une pneumonie, après des funérailles nationales organisées à l’église de la Madeleine où il avait œuvré, Gabriel Fauré fut inhumé au cimetière de Passy dans le caveau de sa belle-famille où reposait le sculpteur et statuaire officiel de la IIIe République, Emmanuel Frémiet (1824-1910).
Dans cette même tombe devaient le rejoindre deux ans plus tard sa femme, Marie Frémiet (1856-1926), ainsi que son fils cadet, professeur au Collège de France et écrivain, Philippe Fauré-Frémiet (1889-1954).