Déjà auteur de plusieurs œuvres religieuses témoignant de ses dons de mélodiste, après un séjour à Hanovre comme maître de chapelle, il partit pour l’Angleterre. Installé à Londres, il y mena une vie de compositeur-chef d’orchestre-impresario et fit représenter bon nombre de ses opéras au King’s Theater. Suite à quelques échecs et cabales, il abandonna cette voie pour se consacrer à la composition d’oratorios, dans lesquels il excellait en s’inspirant de thèmes bibliques ou de personnages historiques.
Directeur musical de la Royal Academy of Music (1720), récemment créée, il obtint la naturalisation anglaise (1727). De suite, les hymnes qu’il composa, la même année, pour le couronnement de George II (Coronation Anthems) remportèrent un vif succès.
Travailleur acharné au caractère impétueux, ne cessant de composer, voyageant régulièrement sur le continent pour trouver les meilleurs artistes aptes à servir ses œuvres et chefs-d’œuvre, tel Orlando (1733), Haendel ne prenait guère de repos. Le surmenage fut sans doute la cause d'un premier accident de santé (1737) qui le paralysa partiellement et l'atteignit moralement. Rétabli, il poursuivit sa brillante carrière, admiré du public et fréquentant l’élite intellectuelle et sociale de son époque.
Consacrant, dorénavant, sa production lyrique à l'oratorio, il écrivit coup sur coup Le Messie et Samson (1741). Après un séjour de plusieurs mois à Dublin, où il rencontra, une fois de plus, un grand succès, il revint à Londres (1742). Victime d'une seconde attaque de paralysie, dont il se remit de nouveau, il signa La Musique pour les feux d'artifice royaux (Music for the Royal Fireworks) (1749), l'une de ses œuvres les plus connues et les plus populaires qui, par son caractère grandiose et très emblématique de son art, couronnait l’apogée du compositeur.
Mais sa santé continua à décliner. Après de nouvelles attaques paralysantes, aveugle, il mourut au sommet de sa gloire.
Regardé comme le dernier des grands compositeurs de l’ère de la musique baroque européenne, auteur prolixe d’opéras et d’oratorios qu’il magnifia, influencé par des cultures diverses, sa musique, variée et inventive, à la fois empreinte de majesté, de spiritualité et de sensualité, annonçait celle de génies à venir comme Mozart.
Après ses funérailles, qui réunirent trois mille personnes, selon sa volonté, il fut inhumé dans le transept sud de l’abbaye de Westminster. Sur le mur au-dessus de sa tombe, Louis Francois Roubiliac (1702-1762) sculpta un monument le représentant grandeur nature et en train de travailler. Le visage de la statue fut réalisé d’après de son masque mortuaire.
A l’arrière, parmi des nuages, on aperçoit un orgue et un ange jouant de la harpe. Aux pieds du musicien, un groupe d’instruments de musique avec la partition du Messie.