Cimetière de l’Est d’Angers, carré 5 (Maine-et-Loire)
En 1849, les frères Jean-Edouard et Aldolphe Cointreau fondèrent une distillerie à Angers. Mais, contrairement à ce que l’on pourrait croire, le premier grand succès ne fut pas la célèbre liqueur à base d’écorces d’oranges amères, mais le guignolet à base de cerises (guignes). Cette recette oubliée, mise au point par une bénédictine de Saumur en 1632, fut reprise par Adolphe Cointreau qui élabora le « Guignolet d’Anjou ».
En, ou vers ( ?), 1875, avec la génération suivante, Edouard inventa un nouveau procédé de distillation pour obtenir un triple sec, un liquide transparent trois fois plus concentré en arômes et moins sucré que les productions de l'époque. Idée de génie, déposée en 1885, qui construisit la fortune familiale notamment grâce à l’obtention de nombreuses médailles, mais aussi grâce à une politique de communication très bien pensée et innovante. Outre le « Pierrot » créé en 1898 par l’affichiste Tamagno (1851-1933), personnage qui fut utilisé pendant 50 ans dans différents vecteurs pour promouvoir la marque et revisité par d’autres illustrateurs, les Cointreau firent appel à un support publicitaire inédit dès 1899 : le cinéma des frères Lumière.
Le premier film publicitaire : Tourmenté par un mal de ventre qu’il essaye de soigner avec du vin puis du champagne, Pierrot finit par trouver le soulagement avec du Cointreau.
En 1923, la marque conquit le marché américain, ce qui lui valut le slogan « Cointreau, the global Brand » qui fut diffusé à travers le monde. Les Etats-Unis restent les principaux importateurs de la liqueur.
Une publicité qui serait impossible de nos jours…
Flacon iconique créé dès l’origine
En 1991, Pierre Cointreau (1921-2011), arrière-petit-fils d’Edouard, avait initié la fusion avec les cognacs Rémy Martin, qui donna naissance à Rémy-Cointreau, l'un des principaux groupes de vins et spiritueux français.
Edouard Cointreau fut inhumé au cimetière de l’Est d’Angers. Sa tombe se trouve dans la chapelle familiale édifiée en 1924 dans le style Art Déco.
Mes remerciements à Thierry Engels pour m’avoir communiqué le lien vers la Chronique historique des Archives d’Angers : Vivre à Angers n°220 novembre 1998 : Au Père-Lachaise angevin : le cimetière de l’Est par Sylvain Bertoldi conservateur en chef des Archives d'Angers
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