Le 14 mai 1948, elle signa la déclaration d'indépendance de l'État d'Israël.
Après un séjour aux Etats-Unis pour trouver de l'argent pour le tout nouvel état, elle fut nommée ambassadrice en Union soviétique, poste qu'elle occupa jusqu'en 1949. Ministre du Travail de 1949 à 1956, puis des Affaires étrangères de 1956 à 1965, elle souhaita ensuite prendre du recul sur son activité politique.
La mort soudaine de Levi Eshkol ouvrait une succession difficile. Mais alors que sa cote de popularité à l'époque était très faible, peu avant ses 71 ans, elle déjoua tous les pronostics et fut choisie par son parti comme Premier ministre en 1969. Des années auparavant, Ben Gourion disait qu’elle était le seul homme de son gouvernement. A son arrivée à la tête de l'état israélien, elle annonça avec fermeté qu'elle ne renoncerait pas aux territoires gagnés lors de la guerre des six jours (juin 1967). Caractère inflexible, surnommée la Dame de Fer, elle se révéla un chef du gouvernement qui n'avait nullement l'intention de paver la voie à un quelconque successeur. Convaincue de son bon droit et prête à le faire valoir avec une extraordinaire énergie, elle résista aux pressions de l'étranger.
Pourtant, la tempête qui déferla sur Israël due aux négligences qui avaient précédé la guerre du Kippour (octobre 1973) l’amena à démissionner en 1974 et à se retirer de la vie politique. Yitzhak Rabin lui succéda.
Le jour de ma découverte de ce cimetière, l’arrière de sa tombe s’ornait exceptionnellement d’un grand panneau dressé à l’occasion de la commémoration des 40 ans de sa mort.