En 1994, il signa également le Traité de paix israélo-jordanien.
La même année, en partage avec Shimon Pérès et Yasser Arafat, le prix Nobel de la Paix lui fut décerné.
Rabin voulait terminer la tâche de la construction d’Israël en le dotant de frontières fixes et nettes et profiter pleinement d’une légitimité internationale. Seule la paix avec ses voisins immédiats, Syrie et Palestine, pouvait contenir la menace existentielle de l’est : l’Iran et l’Irak. Depuis, que de bouleversements qu’il n’a pas connus…
Mais si la magnifique avancée que représentaient les accords d’Oslo porteurs d’espoir, lui valut d’être considéré comme un héros de la paix par une partie de la population, d’autres, telle l’extrême-droite, le perçurent comme un traître ayant renoncé à une part du territoire promis dans la Bible au peuple juif.
Toutefois, grâce au soutien députés Arabes israéliens de la Knesset, s’il put maintenir son gouvernement, il ne put empêcher la haine de l’emporter.
Le 4 novembre 1995, alors qu’il finissait de prononcer un discours à Tel Aviv, Yigal Amir, adhérant à une version idéologiquement radicale du sionisme religieux, et contre le processus de paix
« au nom de Dieu », l’abattait de deux balles.
Parmi toutes les conséquences de cet assassinat, le processus de paix israélo-palestinien a été grandement freiné et a davantage creusé le fossé entre les religieux et les laïcs dans la société israélienne. Depuis, rares sont ceux qui entrevoient l’avenir avec optimisme, et biens malins ceux qui sauraient dire quand et à quel prix se terminera ce conflit.
Yitzhak Rabin fut inhumé dans la division des Grands leaders de la Nation au cimetière du Mont Herzl de Jérusalem. En 2005, sa tombe fut profanée : « Chien d'assassin » laissèrent écrit les profanateurs. A ses côtés, repose sa femme, Lea Rabin. Depuis, la sépulture du couple se présente sous la forme de deux monuments l’un noir, celui d’Yitzhak Rabin, et l’autre blanc, celui de Lea Rabin.