Pendant la guerre de Succession de Pologne, il révéla, en Italie, de réels talents en obligeant la cavalerie des Impériaux à se retirer. Puis, en moins de trois semaines, il soumit la Corse en butte à l’agitation (1739).
Si le bâton de maréchal vint honorer ses succès en mars 1741, la suite fut plus rude. Mis à la tête d’une mission pour dégager les maréchaux de Belle-Isle et Broglie coincés dans Prague, il ne réussit pas à atteindre la ville. Rejoint par ce qui restait des armées de Belle-Isle et Broglie, il fit retraite avec elles et repassa le Rhin. Envoyé de nouveau en Italie en 1745, pour soutenir les prétentions de l'infant Don Philippe, il battit les Autrichiens à Bassignana. Mais, accablé par des forces supérieures, il ne put garder le Milanais, et fut battu de façon désastreuse par les Autrichiens à la bataille de Plaisance(1746). Il repassa les Alpes, sans pouvoir stopper ses poursuivants qui envahirent la Provence et le Dauphiné ! Belle-Isle fut alors expédié pour arrêter l’invasion…
Après la paix, il reçut le commandement de l’Alsace (1748), mais ne fut plus jamais employé aux armées. La malchance et parfois l’inexpérience n’expliquent pas tout. Les contemporains du maréchal le jugèrent moins sévèrement qu’on ne le fait de nos jours.
Jean-Baptiste de Maillebois fut inhumé en l’église Saint-Eustache où reposait sa mère, Marie Colbert. L'abbé Fresneau, vicaire de cette paroisse, y prononça un Discours dont les passages les plus remarquables furent insérés dans l'Année littéraire. Il ne reste rien de sa tombe. Ses ossements se trouvent peut-être dans l’ossuaire de l’église.