7 juin 2020
Gouverneur des pages, grand-croix de l'ordre de la Réunion et comte de l'Empire, appelé à faire partie de la campagne de Russie, il fut nommé commandant du grand quartier général impérial.
Et c’est en militaire très expérimenté qu’il était présent lorsque fut lancée, le 7 septembre 1812, l'une des batailles les plus importantes de la campagne de Russie, dite de la Moskova pour les Français et de Borodino pour les Russes.
Pour arriver leur fins les Français devaient prendre une grande redoute -ouvrage de fortification avancée – tenue par les Russes tout près de Borodino, ainsi que la colline des Trois flèches où ils étaient installés. Après avoir emporté les Trois flèches, Ney et Murat portèrent de nouveau leurs forces vers la grande redoute toujours aux mains des Russes. Pendant qu’ils la bombardaient, Caulaincourt la prit à revers à la tête des cuirassiers (cavalerie) de Wattier et tomba emporté par un boulet au sud du village de Borodino.
Dans la mesure où Napoléon contraignit les forces russes à battre en retraite ouvrant ainsi la voie vers Moscou, au prix d’une épouvantable boucherie dans les deux camp, les Français estimèrent avoir emporté la victoire, alors que pour les Russes se n’était pas une défaite. Cette bataille de la Moskowa/Borodino fut la plus meurtrière des campagnes napoléoniennes.
Caulaincourt fut inhumé au centre de la Grande redoute parmi les corps des nombreux soldats et officiers tués sur la position. C’est tout. Les paysans employés à l'automne 1812 par la brigade des funérailles firent leur travail, mais fin octobre, les corps des Français étaient toujours sur place…Puis, même si on connaissait approximativement les emplacements des charniers au nombre d’environ 300, personne ne chercha véritablement les ossements. Une trentaine de monuments commémoratifs russes parsèment le champ de bataille, mais pas sur les tombes. En 2012, excepté quelques restes, les lieux d'inhumation n'avaient pas été retrouvés. Les travaux de recherches délicats de ce gigantesque cimetière livreront peut-être un jour le lieu de sépulture précis de Caulaincourt et de ses hommes.
Le nom des Caulaincourt est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Etoile.
Partie du champ de bataille de Borodino
Le corps de Caulaincourt et de ses hommes sont là, quelque part…© Google Earth
Sources principales :
-Histoire militaire : Les décès des généraux de la Grande Armée imputables à la Campagne de Russie Patrick Le Carvèse - Napoleonica. La Revue 2013/2 (N° 17), pages 4 à 54
-Relation circonstanciée de la campagne de Russie en 1812 par Eugène Labaume quatrième édition (1815)
-https://fr.rbth.com/articles/2012/08/18/borodino_un_site_charge_dhistoire_15313
-http://www.napoleonprisonnier.com/lieux/borodino.html
-https://www.napoleon.org/magazine/lieux/borodino-la-moskowa/
CAULAINCOURT Auguste Gabriel de (1777-7 septembre 1812)
Quelque part près de Borodino (Fédération de Russie)
Fils cadet de Gabriel Louis de Caulaincourt, et frère d’Armand Louis, duc de Vicence, officier des dragons, il s’illustra durant les guerres de la Révolution, et continua sa brillante carrière sous l’Empire notamment lors des campagnes de d’ Autriche et de Prusse (1806).
Lorsque Louis Bonaparte fut proclamé roi de Hollande, il le suivit comme aide de camp et fut nommé général de brigade. Grand écuyer du roi Louis, général-major, ministre plénipotentiaire de Hollande à Naples, il réintégra ensuite l'armée française et fut fait baron de l'Empire (1808).
Se couvrant d’éloges par ses faits d’armes en Espagne et au Portugal, ses indéniables talents militaires lui valurent d’être nommé général de division (1809).
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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LIEUX D'INHUMATIONS
EN LIGNE
-Abbaye, couvent et séminaire St-Magloire (75) (disparus en partie)
(ancien cimetière révolutionnaire)
(ancien cimetière révolutionnaire)
-Cimetière St-Jean-en-Grève (75) (disparu)
(disparu)
Cimetière Ste-Catherine (75)
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-Eglise St-Denis-de-la-Chartre (75) (disparue)
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