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SÉPULTURES DES EMPEREURS ROMAINS et RITES FUNÉRAIRES
Dessin tiré de Ch. Daremberg, Edm. Saglio, Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines -tome 2 (1896)
Jules César n’étant pas empereur, la liste commence à Auguste. De ce dernier au dernier empereur d’Occident, quatre-vingt-six empereurs se succédèrent sur l’Empire romain, parfois conjointement, avec des règnes plus ou moins longs, voire très brefs, tel celui des Gordiens qui régnèrent trois semaines. L’ensemble de ces règnes fut aussi rythmé par une cinquantaine « d’usurpateurs ».
De par leurs actions ou la durée de leur règne, la majorité d’entre eux a disparu de notre mémoire qui n’a retenu que les plus importants, à savoir une vingtaine. Qui se souvient de Romulus Augustule qui, effectivement,  ne marqua pas l'histoire, mais qui pourtant, à sa façon, eut son importance  puisqu’il fut le dernier d’entre eux ?
 
Le deuil princier, sous le Haut-Empire, reposait sur une très ancienne tradition : déjà à l’époque républicaine, la mort des Grands s’entourait d’une pompe et d’un éclat qui en assuraient la publicité.
Sous le règne d’Auguste, se mit en place, de manière progressive et fondatrice, un rituel de deuil dynastique. Auguste fit bâtir un mausolée qui accueillit les défunts de sa famille ; des honneurs funèbres furent décrétés pour certains d’entre eux ; le nom de ces défunts fut parfois inscrit dans le calendrier et des célébrations annuelles perpétuaient leur mémoire. Le site de leur crémation demeurait marqué et entretenu comme tel. Des lieux publics pouvaient accueillir des statues de ces défunts, ainsi que leurs portraits. La mémoire de la dynastie s’inscrivait dans le paysage urbain, dans l’ornement comme dans la toponymie de la Ville. Des temples allaient croître, et un culte finit par s’organiser pragmatiquement et progressivement sous les princes ultérieurs.
Temple dédié à Antonin le Pieux et à Faustine l’Ancienne © Rabax63
Funérailles et divinisation
 
Les grands tombeaux d’empereurs étaient liés à un phénomène bien particulier, celui de la divinisation du défunt qui se situait dans le cadre des funérailles :
-l'apotheosis (en grec : devenir dieu)  ou
-la consecratio (en latin : décret du sénat qui consacre la divinité du défunt), ce qui ne correspond qu’à une partie de l’apothéose. Une fois ce décret prononcé, l’empereur portait alors  le nom de « divo » sur les inscriptions et les monnaies. Cet usage, inauguré par Jules César,  se poursuivit jusqu’à l’empereur  Théodose Ier.
Si l’empereur appartenait à la catégorie des souverains « vertueux », la promotion était immédiate puisque l’habitude était de statuer sur son apothéose avant de célébrer ses funérailles ou sa consecratio.
En revanche, cette décision pouvait se faire attendre. Parfois même, elle semblait exclue, mais le processus de réhabilitation n’en était que plus significatif. La translation, longtemps après sa mort des restes d’un défunt dans un mausolée de la famille impériale, était donc un geste politique important : un tel « retour» était en soi un symbole.
 
Les membres de la famille régnante qui, sans être consacrés, reposaient dans les mausolées impériaux, obtenaient certains honneurs qui, à strictement parler, devaient être réservés qu’aux souverains divinisés. Ces monuments avaient donc la vertu de conférer à ceux qu’ils renfermaient le bénéfice d’une apothéose complète ou virtuelle.
De nos jours, excepté le temple des Flaviens, les vestiges des autres monuments existent encore
1.Mausolée d’Hadrien
2.Mausolée d’Auguste
3.Colonne de Trajan
4.Temple de la gens des Flaviens
5.Arc de Titus
La cérémonie de l‘apothéose se situait dans le cadre des funérailles mais, comme la plupart des empereurs mourant hors de Rome, il existait les fausses et les vraies funérailles.
Mort hors de Rome, et souvent dans un endroit très éloigné, l’empereur était crématisé et ses cendres ramenées et déposées dans son lieu de sépulture. Alors, étaient organisées les fausses funérailles, ou obsèques fictives, consistant à brûler un corps en cire. Ces funérailles se déroulaient en cinq phases décrites par Hérodien (v. 170 -v. 250) :
-1.Les honneurs funèbres : on plaçait le corps ou les cendres dans le tombeau.
-2.Placement d’une effigie en cire dans le vestibule du palais durant sept jours.
-3 et 4. Une procession menant le vrai corps, ou l’effigie, jusqu’au forum accompagnée des chants funèbres, suivie de la procession jusqu’au Champs de Mars où l’on déposait le corps, ou l’effigie, sur un bûcher gigantesque dans l’ustrinum familial (enclos protégé d’une balustrade et souvent planté de peupliers utilisés pour les bûches).
-5.Enfin, le successeur de l’empereur défunt déposait une torche allumée sur le bûcher et l’on procédait à l’envol d’un aigle qui emportait au ciel l’âme du mort.
Funérailles d’une personne importante © Cireve
 
-Cornicines, liticen et tibicines : les différents musiciens qui ouvrent la marche
-Cinctus Gabinius : un pan de la toge relevée et attachée par un cordon au lieu de l’avoir sur les épaules pour éviter d’être gênés
-Ordonnateur : ordonnateur de la pompe funèbre
-Pollicinctor : celui chargé de préparer le corps
Emplacements d’ustrina de différents empereurs sur le Champs de Mars
Au milieu de l’ustrinum se dressait le bûcher monumental à plusieurs étages, revêtu de draperies, éventuellement surmonté de statues. Le vrai ou le faux corps était déposé au deuxième étage, là où se trouvait la porte, puis on mettait le feu. Le bûcher est entre autres connu par la description d’Hérodien et par des représentations sur les monnaies émises à l’occasion de l’apothéose. Puis, on lâchait un aigle qui s’envolait vers le ciel emportant l’âme de l’empereur disparu. Symbole de la divinisation, il était ensuite représenté sur les monuments des empereurs divinisés.
Monnaies émises à l’occasion d’apothéoses et bûchers dans l’ustrinum © Cireve
Base de la colonne d’Antonin : deux aigles représentés auprès d’Antonin et de son épouse Faustine également divinisée.
Dernier honneur destiné à l’empereur divinisé , un temple dédié à sa personne où était rendu son culte. L’apothéose resta en place jusqu’à la fin du 4ème siècle alors que, dès le début de ce siècle, l’empire était devenu en grande partie chrétien. Même si cet honneur avait perdu son sens de la divinité, il restait une consécration officielle ou de la légitimité de la succession…quand cela était possible et voulu, et surtout en fonction des circonstances et des époques.
Mais il est certain que durant les deux premiers siècles de notre ère, les tombes impériales et les temples des divi (divae) avaient un rapport étroit.
Inscription sur l’arc de Titus à Rome : « Le sénat et le peuple romain au divin Titus fils du divin Vespasien » © Cireve
7 août 2020
Les principaux lieux de sépultures des empereurs romains : plan du 4ème siècle
1.Mausolée d’Hadrien
2.Mausolée d’Auguste
3.Colonne de Trajan
4.Temple de la gens des Flaviens
5.Arc de Titus
Il faut bien imaginer que les funérailles d’illustres défunts pouvaient susciter des émotions publiques variées et une intervention de la foule. Dans bien des cas, de tels décès s’accompagnaient de manifestations de douleur collective, de processions réglées par la dynastie et d’attroupements spontanés. Ces manifestations collectives, de douleur, d’indignation ou de colère pouvaient forcer à improviser le déroulement des funérailles, tel le cortège funèbre de Pompeius Strabo, père du grand Pompée, qui fut intercepté et malmené par la populace en fureur.
Cette participation d’une foule en deuil à un rituel qu’elle accompagnait et pouvait détourner, était riche d’implication politique. Il est incontestable que, par l’instauration d’un rituel et d’une étiquette, de telles dévotions furent canalisées par le pouvoir.
 
Les sources
 
Il y a les informations certaines et le reste très lacunaire. Malgré le sérieux de leurs auteurs, l’impartialité de ceux-ci dans leurs témoignages directs ou indirects, l’interprétation d’écrits précédents bien des années plus tard, etc., peuvent être sujettes à caution.  Bref, ce manque de fiabilité d’un texte à un autre, mène de façon récurrente à des conclusions contradictoires  sur lesquelles il est d’autant plus  difficile, voire impossible, de trancher avec certitude, que les recherches archéologiques n’ont rien trouvé de probant, apportant souvent plus de questions que de réponses. L’interprétation lors de la traduction d’un texte peut aussi avoir été erronée.  
 
Ce manque d’information sur les lieux de sépultures est aussi dû à la personnalité de l’empereur et à la durée de son règne dans un contexte historique vicié qui se dégradait de plus en plus. Au rythme où on assassinait loin de Rome, et que l’Empire s’étiolait…Autant d’éléments qui, à partir de l'anarchie militaire,  en plongèrent beaucoup dans l’indifférence la plus totale au moment de leur mort passée inaperçue aux yeux d’éventuels « chroniqueurs »  qui ne s’attardaient pas sur les « insignifiants »  de l’histoire. En résumé, à partir des années 230, exceptée la dynastie des Constantiniens, on ignore les lieux de sépultures de la plupart des empereurs romains.
 
Enfin, certaines dates peuvent sembler incohérentes dans la chronologie des règnes. La cause en revient à la complexité des successions souvent due à la disparition brutale d’un empereur (assassinat pour la plupart du temps), et à la proclamation simultanée d’au moins deux empereurs. La liste ci-après reprend l'historiographie retenue des empereurs romains suivis des empereurs romains d’occident.  ,
 

DYNASTIE DES JOLIO-CLAUDIENS
 
AUGUSTE  (63 av. J.C. - 19 août 14 ap. J.C.) empereur (27 av. J.C. - 14 ap. J.C.)
Mausolée d’Auguste (Rome)
 
TIBÈRE (42 av. J.C. – 16 mars 37 ap. J.C.) empereur (14 – 37)
Mausolée d’Auguste  (Rome)
 
►CALIGULA (12 – 24 janvier 41) empereur (37 – 41)
Horti Lamiani (Jardins de Lamia) selon Suétone,  puis  très probablement le mausoléed’Auguste
 
CLAUDE (10 av. J.C. – 13 octobre 51) empereur (41 – 54)
Mausolée d’Auguste (Rome)
 
►NÉRON (37 – 9 juin 68) empereur (54 – 68)
Colline  du  Pincio (aujourd'hui dans la Villa Borghèse à Rome)
 

ANNÉE DES QUATRE EMPEREURS
Cette période, courant de juin 68 à décembre 69, vit trois empereurs se succéder à la tête de l’Empire avant que le pouvoir n’échoie au quatrième, Vespasien.
 
GALBA (3 av. J.C. – 15 janvier 69)  empereur (juin 68 – janvier 69)
Jardin particulier sur la voie Aurélienne (Rome)
 
OTHON (32 – avril 69) empereur (janvier 69 – avril 69)
Près de Brixellum (act. Brescello) (Italie)
 
►VITELLIUS  (15 – 22 décembre 69) empereur (19 avril 69 – 22 décembre 69)
Le Tibre (Rome)
Lapidé par la foule romaine, au bord des Gémonies, son corps fut traîné par un croc et jeté dans le Tibre. Selon Dion Cassius, sa femme fit ensuite inhumer ses restes. Si c'est exact, l'endroit est ignoré.
 

DYNASTIE DES FLAVIENS
 
►VESPASIEN (9 – 29 juin 79) empereur (22 décembre 69 – 79)
Mausolée d’Auguste ou  temple des Flaviens (Rome)
 
►TITUS (39- 13 septembre 81) empereur (79 – 81)
Arc de Titus ou  ou temple des Flaviens   (Rome)
 
►DOMITIEN (51 – 18 septembre 96 ) empereur (81 - 96)
Temple des Flaviens (Rome)
 

DYNASTIE DES ANTONINS
Parler de dynastie à propos des Antonins se fait avec une apparente facilité ; encore faut-il justifier la pertinence du mot. En effet, la dynastie antonine n’est pas à proprement parler une famille, mais un groupe de familles étroitement liées entre elles. À l’exception de Commode, aucun prince n’est le fils biologique de son prédécesseur.  Le recours quasi systématique à l’adoption vient se surimposer à un réseau très étendu de parentés antérieures, et brouiller notre connaissance des mécanismes subtils qui, précisément, menèrent à ces adoptions. L’écheveau de la parenté antonine est donc bien plus complexe que celui liant entre eux les princes sévériens ou même les Julio-Claudiens.
 

►NERVA (30 – 27 janvier 98)  empereur (96 - 98)
Mausolée d’Auguste (Rome)
 
►TRAJAN (53 - 8/ 9 août 117) empereur (janvier 98 – 117)
Colonne de Trajan (Rome)
 
HADRIEN
 
►ANTONIN LE PIEUX
 
►LUCIUS VERUS
 
►MARC AURÈLE
 
►COMMODE
 
►PERTINAX (26 – 28 mars 193) empereur (janvier 93 –28 mars 93)
Rome, mais lieu précis ignoré
 
►DIDIUS JULIANUS (133 – 1er juin 193) empereur (28 mars 193 – 1er juin 193)
Via Labicana, dans le monument d'un bisaïeul à environ 7 kms de Rome
 

DYNASTIE DES SÉVÈRES
 
►SEPTIME SÉVÈRE
 
►CARACALLA conjointement avec Geta
 
►GETA (189 – 26 décembre 211) empereur (février 211 -26 décembre 211 ou 1er février 212) conjointement avec Caracalla  
Mausolée d’Hadrien ou sur la Via Appia (Rome) ?
 
►MACRIN (v.165 – 8 juin 218)  empereur (avril 217 – 8 juin 218)
Quelque part en Cappadoce (Turquie)
 
►ELAGABAL OU HÉLIOGABALE ) (v. 203 – 11 mars 222) empereur (juin 218 – mars 222)
Le Tibre à Rome (Italie)
Son corps fut traîné à travers les rues de Rome, puis la populace tenta de jeter le cadavre aux égouts, mais, comme les conduits étaient  trop étroits, son cadavre fut  finalement jeté dans le Tibre depuis le pont Æmilius, dit aussi Ponte Rotto, le plus vieux pont en pierre de Rome.
 
►SÉVÈRE ALEXANDRE (208 – 18 mars 235) empereur (222 – 18 mars 235)
Rome, mais lieu ignoré
 
ANARCHIE MILITAIRE
L’Anarchie militaire désigne la succession rapide d'empereurs issus des rangs de l'armée et portés au pouvoir par un coup d’Etat. Elle s'ouvrit par l'assassinat d’Alexandre Sévère en 235, et la fin de la dynastie des Sévères, culmina avec les trente tyrans et perdura jusqu’à l'arrivée au pouvoir de Dioclétien, en 284, qui réforma en profondeur les institutions romaines, réunifia l'Empire et rétablit la situation sur les frontières.
 
►MAXIMIN Ier LE THRACE (v. 173 – 238) empereur (235 – 238)
Lieu ignoré
 
►GORDIEN Ier (v. 158 – 238) empereur conjointement avec Gordien II (janvier ou mars 238 -avril 238)
Lieu ignoré
 
►GORDIEN II (v. 192 – 12 avril 238) empereur conjointement avec Gordien Ier (janvier ou mars 238 – 12 avril 238)
Lieu ignoré
 
►MAXIME PUPIEN (v. 170 – mai 238) empereur conjointement avec Balbin  (février 238 – mai 238)
Lieu ignoré
 
►BALBIN (? – mai 238) empereur conjointement avec MAaxime Pupien (février 238 – mai 238)
Près de la via Appia (Rome)
 
►GORDIEN III (225 – 11 février 244) empereur (mai ou juillet 238 – 11 février 244)
Rome, mais lieu ignoré
 
►PHILIPPE L’ARABE (204 – septembre 249) empereur (244 – septembre 249)
Lieu ignoré
 
►DÈCE (v. 201 – juin 251) empereur conjointement avec Herennius Etruscus (septembre 249 – juin 251)
lieu ignoré
 
►HERENNIUS ETRUSCUS (v. 227 – juin 251) empereur conjointement avec Dèce (v. 227 – juin 251)
lieu ignoré
 
►TRÉBONIEN GALLE  (? - août 253) empereur conjointement avec Hostilien  et Volusien (juin 251 – août 253)
Lieu ignoré
 
►HOSTILIEN (? - novembre 251) empereur conjointement avec Trébonien Galle et Volusien (juillet 251 – novembre 251) Lieu ignoré
 
►VOLUSIEN  (? - août 253) empereur conjointement avec Trébonien Galle et Hostilien (juin ou juillet 251 - août 253)
Lieu ignoré
 
►EMILIEN (? – sept ou octobre 253) acclamé empereur par ses soldats sous le règne de Trébonien Galle  (juin 253 – septembre ou octobre 253) Lieu ignoré
 
►VALÉRIEN (? - 259/260) empereur (253-259/260) conjointement avec Gallien
Lieu ignoré
 
►GALLIEN  (218 – septembre 268) empereur (253-259/260) conjointement avec Valérien puis conjointement avec son fils,Salonin  (259-260), puis seul  (260- septembre 268)
Lieu ignoré
 

EMPEREURS ILLYRIENS
On nomme empereurs illyriens la série d'empereurs romains qui gouverna l'Empire romain entre 268 et 285. Ce nom provient de l'origine géographique de la majorité des empereurs qui la composaient. Cette province, tardivement romanisée, correspond, grosso modo, aux territoires compris entre le moyen Danube et la mer Adriatique.
 

►CLAUDE II LE GOTHIQUE (214 – août 270) empereur (septembre 268 – août 270)
Lieu ignoré
 
►QUINTILLUS (? -  octobre 270) empereur (août 270 – octobre 270) ou seulement 17 jours avant sa mort selon les sources. Lieu ignoré
 
►AURÉLIEN (214/215 – septembre 275)
Lieu ignoré
Proclamé empereur (septembre 270 – septembre 275)  par ses soldats sous le règne de Quintillus
 
►TACITE (v.200 – 276)  empereur (275 – 276)
Tyane  (Turquie)
 
►FLORIEN (?- septembre 276) empereur (juillet 276 – septembre 276)
Lieu ignoré
 
►PROBUS (v. 232 – octobre 282)
Cendres transférées à Rome mais lieu précis de la sépulture ignoré.
Proclamé  empereur (juillet 276 – octobre 282) par ses soldats en même temps que Florien était aussi proclamé empereur
 
►CARUS (v. 230 –  juillet /août 283) empereur (octobre 282 – juillet/ août 283)
Lieu ignoré
 
►NUMÉRIEN ( ?- novembre 284) empereur (août 283 – novembre 284)
Lieu ignoré
 
►CARIN (? – 285)
Lieu ignoré
Il se proclama empereur (284 -285) en même temps que Dioclétien le devenait et qui le battit en mars 285
 


TÉTRARCHIE
Mise en place en 293, elle désigne le système de gouvernement collégial de l'Empire romain entre quatre princes, Dioclétien, Maximien, Galère et Constance Ier Chlore, tous issus de l'armée et originaires des Balkans. Si la tétrarchie, en tant que mode de gouvernement disparut peu après, le système mis en place par Dioclétien permit de jeter les fondements de l'Empire tardif.
 

►DIOCLÉTIEN (244 – 3 décembre 311/312)
Cathédrale Saint-Domnius de Split (Croatie)
Empereur (20 novembre 284 – 1er mai 305), conjointement avec Maximien Hercule, le fait est suffisamment exceptionnel pour être souligné, il abandonna volontairement le pouvoir pour le laisser à son successeur déjà intronisé,  Galère.  
 
►MAXIMIEN HERCULE (v. 250 – juillet 310)
Devant l'actuelle église de San Vittore al Corpo à Milan (Italie) (découverte du tombeau en 2018 à l’occasion des travaux de la ligne 4 du métro)
Empereur (286 – 1er mai 305) conjointement avec Dioclétien, le fait est suffisamment exceptionnel pour être souligné, il abandonna volontairement le pouvoir pour le laisser à son  successeur déjà intronisé, Contance Chlore.
 
►GALÈRE (v. 250 – mai 311) empereur (1er mai 305 – mai 311) conjointement avec Constance Chlore.
Son palais de Felix Romuliana (Gamzigrad-Romuliana) (Serbie) (probablement inhumation plutôt que crémation)
 
►CONSTANCE CHLORE (v. 250 – 25 juillet 306) empereur (1er mai 305 – 25 juillet 306) conjointement avec Galère.  
Recherches en cours
 
MAXIMIN II (MAXIMIN DAÏA) (v. 270 – 313)  empereur (310 – 313) conjointement avec Constantin Ier et Licinius
Šarkamen (Serbie)
 
SÉVÈRE II ( ? - ?) empereur (26 juillet 306 – mars 307)
Quelque part à Ravenne (Italie)
 
►LICINIUS ( ? – 325) empereur (11 novembre 308 – septembre 324)  conjointement avec Constantin Ier et Maximin II
Lieu ignoré
 

CONSTANTINIENS
 
►CONSTANTIN Ier (272 – 22 mai 337) empereur (juillet 306 – 22 mai 337)
Eglise des Saints-Apôtres à Constantinople (Istanbul)  (Turquie)
Un temps co-empereur avec Maximin II et Licinius avant de régner seul et de devenir une figure prépondérante du 4ème siècle.
 
►CONSTANTIN II (316 – avril 340) empereur (mai 337 – 340) conjointement avec ses frères Constance II et Constant Ier
Assassiné près d'Aquilée  (Vénétie),  son corps fut  jeté dans la rivière Alsa (Italie)
 
►CONSTANT Ier (320/323 – 27 février 350) empereur (mai 337- 350) conjointement avec ses frères Constantin II et  Constance II
A Elne dans les Pyrénées-orientales (France) ?
 
►CONSTANCE II (317 – 3 novembre 361) empereur (mai 337 – 361) conjointement avec ses frères Constantin II et  Constant Ier
Eglise des Saints-Apôtres à Constantinople (Istanbul)  (Turquie)
 
►JULIEN L’APOSTAT (331/332 – 26 juin 363) empereur ( novembre 361 – 26 juin 363)
Eglise des Saints-Apôtres à Constantinople (Istanbul)  (Turquie)
 
►JOVIEN (v. 332 – 17 février 364) empereur ( 363 – 17 février 364)
Eglise des Saints-Apôtres à Constantinople (Istanbul)  (Turquie)
 

VALENTINIENS ET THEODOSIENS
 
►VALENTINIEN Ier (321 – 375) empereur (364 – 375) conjointement avec son frère Valens
Eglise des Saints-Apôtres à Constantinople (Istanbul)  (Turquie)
 
►VALENS (v. 328 – 9 août 378) empereur (364 – 9 août 378) conjointement avec son frère Valentinien Ier
A Andrinople (act. Edirne) (Turquie), ou bien lieu ignoré
 
►GRATIEN (359 – 25 août 383) empereur (367 – 25 août 383)
Recherches en cours
 
►VALENTINIEN II (371 – 15 mai 392) empereur (375 – 15 mai 392)
Recherches en cours
 
►THÉODOSE Ier, dit le Grand (347 - 17 janvier 395) empereur (379 – 17 janvier 395)
Eglise des Saints-Apôtres à Constantinople (Istanbul)  (Turquie)
Avec lui, l'Empire était réunifié pour la première fois depuis trente ans, mais également pour la dernière fois.
 
►HONORIUS (384 – 15 août 423) co-empereur par son père Théodose Ier dans la partie occidentale de l'Empire romain à partir de 393 puis empereur  d’occident (395 – 15 août 423)
Lieu ignoré
 
►CONSTANCE III ( ? – 2 septembre 421) empereur romain d’occident  (8 février 421 – 2 septembre 421)
Lieu ignoré
 
►VALENTINIEN III (419 – 16 mars 455) empereur romain d’occident (424 – 16 mars 455)
Lieu ignoré
 

DERNIERS EMPEREURS
 
►PETRONE MAXIME (v. 396 – 31 mai 455) empereur romain d’occident (17 mars 455 – 31 mai 455)
Lynché par la foule, son corps fut dépecé, porté sur des piques à travers Rome puis jeté dans le Tibre.
 
►AVITUS (v. 395 – 456) empereur romain d’occident (455 – entre octobre et fin 456)
Cherchant refuge en Gaule, il périt en route. La tradition rapporte qu'il aurait été enterré à Brioude (Haute-Loire) au pied de l'autel consacré à saint Julien.
 
►MAJORIEN (v. 420 – 7 août 461) empereur romain d’occident (457 – 7 août 461)
Lieu ignoré
 
►LIBIUS SEVERUS ou « SÉVÈRE III » (v. 420 – 15 août 465) empereur romain d’occident (19 novembre 461 – 15 août 465)
Lieu ignoré
 
►ANTHEMIUS (v. 420 – 11 juillet 472) empereur romain d’occident (avril 467 – 11 juillet 472)
Rome, mais lieu ignoré : selon les sources, il fut décapité soit près de l’église de Sainte-Marie-du Trastavere, soit près de l'église Saint-Jean-Chrysogone à Rome.
 
►OLYBRIUS (? - 22 octobre ou 2 novembre 472) empereur romain d’occident (avril/mai 472 – octobre ou novembre 472)
Lieu ignoré
 
►GLYCÉRIUS ( ? - ?) empereur romain d’occident (473 – 474)
Lieu ignoré
 
►JULIUS NEPOS (v. 430 – 9 mai 480) empereur romain d’occident (juin 474 – 9 mai 480)
Assassiné près de Salone (Croatie) où il s’était retiré, peut-être dans le palais de Dioclétien à Split (Croatie)
 
►ROMULUS AUGUSTULE (v. 461 – ?)  empereur romain d'occident (31 octobre 475- septembre 476)
Lieu ignoré
Bien qu'il soit considéré comme un usurpateur par l'empereur d'Orient Zénon, au détriment de l'empereur légitime Julius Nepos contraint de quitter l'Italie, la date de sa déposition par Odoacre, passée largement inaperçue dans les chroniques de l'époque, est régulièrement retenue dans l'historiographie pour marquer la « fin » de l'Empire romain d'Occident ainsi que la césure entre Antiquité et Moyen Âge.
Exilé au Castellum Lucullanum à Naples (act. castel dell’Ovo), il disparut alors des sources, et sa date de décès est inconnue.
 





Sources principales :
 
-Rome, les Césars et la ville - Deuil dynastique et topographie urbaine dans la Rome antonine. I. Un mausolée dynastique Article de  François Chausson – Ed. Presse Universitaire de Rennes (2001) pp. 293-342
-Tombeaux des empereurs et temples des « divi » : notes sur la signification religieuse des sépultures impériales à Rome – article par J.-C. Richard -Revue de l'histoire des religions  (1966)   pp. 127-142
-Incinération et inhumation aux funérailles impériales: Histoire du rituel de l'apothéose pendant le Haut-Empire - article par J.-C. Richard – Ed.  Société d'Études Latines de Bruxelles (1966)
-Rites funéraires et tombeaux impériaux à Byzance : article « Dans La mort du souverain » par  Jean-Pierre Sodini (2003) pp. 167 à 182
-Blog : https://mediterranees.net/histoire_romaine/eutrope/10.html
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