Après trois mois de siège de Turin, il s'empara de la ville. Il commanda en Sardaigne et, après le débarquement à Oristano, il fut nommé vice-roi de Catalogne (1645). Quatre ans plus tard, envoyé dans les Pays-Bas, il prit Condé, Maubeuge, le château de l'Ecluse, etc. Il servit en Guyenne, pendant la guerre civile qui désola cette province (1651-1652) et resta fidèle à Anne d'Autriche durant la Fronde. Après avoir sollicité sans succès le maréchalat général qu’il avait bien mérité, se trouvant mal payé de ses services, il quitta tout à coup la France et s’engagea dans les troupes étrangères, qu’il conduisit en Alsace. Puis, ayant fait la paix avec la cour, on lui donna le gouvernement de l’Anjou, où il se retira. Il mourut d’apoplexie à l’abbaye de Royaumont où son fils, Alphonse-Louis, était abbé commendataire, et où il fut inhumé. Mais ce ne fut que longtemps après, en 1704, que son autre fils, Louis de Lorraine, prince d’Armagnac, signa avec Antoine Coysevox le marché pour l’érection du tombeau sur un projet de Robert de Cotte.
La statue de marbre blanc, représentant le défunt mourant assis sur un sarcophage de marbre noir veiné de jaune d’or. Il expire dans les bras de la Victoire qui, un genou en terre, lui met une couronne de laurier sur la tête. Derrière se trouvaient des trophées de drapeaux, faisceaux et boucliers. Sur le fond, la draperie héraldique de marbre blanc était parsemée de croix de Lorraine en or et soutenue aux angles supérieurs par deux anges. L’ensemble était couronné par les blason des Harcourt accosté de deux épées et de deux aigles.Sur le linceul blanc qui recouvre en partie le sarcophage est tracée une épitaphe en latin. Son cercueil aurait été ramené aux Cordeliers de Nancy en 1855
Placé un temps dans l’église d’Asnières-sur-Oise, depuis 1959 le tombeau est conservé dans le réfectoire des moines de l’abbaye.