► Photographe français
DOISNEAU Robert (1912 – 1er avril 1994)
Cimetière de Raizeux (Yvelines)
Autoportrait au Rolleiflex, 1947 © Robert Doisneau
Jeunesse grise derrière les rideaux de macramé d'une famille petite-bourgeoise, il apprit à quinze ans le métier de graveur lithographe à l'école Estienne et entra dans la vie active en dessinant des étiquettes pharmaceutiques.
Chez André Vigneau (1892-1968), dont il devint le jeune opérateur en 1931, il découvrit le monde de la création artistique qui l'anima désormais. Ses quatre années au service publicité des usines Renault se soldèrent par un licenciement, pour retards répétés, qui lui permis d'accéder au statut convoité de photographe indépendant.
Dès 1946, il intégra officiellement l’agence Rapho. Il produisit et réalisa alors de nombreux reportages photographiques sur des sujets très divers : l’actualité parisienne, le Paris populaire, des sujets sur la province ou l’étranger. Certains de ses reportages parurent dans des magazines comme Life, Paris Match, Point de vue, etc.
Mais surtout, en circulant obstinément « là où il n’y a rien à voir », il accumula les clichés qui firent son succès. Guettant l’anecdote, la petite histoire, privilégiant les moments furtifs, ses photos sont souvent empreintes d'humour mais également de nostalgie, d'ironie et de tendresse, d’humanisme.
Il devint l'un des photographes français les plus connus à l'étranger notamment grâce à des photographies comme Le Baiser de l'hôtel de ville que publia le magazine Life en 1950 au sein d'une série de photographies sur le thème de l'amour à Paris au printemps.
Le Baiser de l'hôtel de ville © R. Doisneau
Il travaillait sur Paris, ses faubourgs et ses habitants : artisans, bistrots, clochards, gamins des rues, amoureux, bateleurs, etc. Pendant près d'un demi-siècle, il enregistra des milliers de portraits du petit peuple de Paris, mais pas seulement.
Bolides (1956) © R. Doisneau
Concierge rue Jacob (1945) © R. Doisneau
Décapotable, Nationale 98 (1959) © R. Doisneau
A sa mort, il laissait derrière lui quelques 450 000 négatifs qui racontent son époque avec un amusement tendre et bienveillant mais qui ne doit pas masquer la profondeur de la réflexion, la réelle insolence face au pouvoir et à l’autorité et l’irréductible esprit d’indépendance.
Enfant et adolescent, il venait passer ses vacances à Raizeux, bourg niché au cœur de la forêt de Rambouillet, dont sa famille était originaire et où il revenait fréquemment. Tout naturellement, il souhaitait y être inhumé. Dans la même tombe,repose sa femme, Pierrette (1912-1993).
Merci à Marie Beleyme pour cette photo
Merci à Marie Beleyme pour cette photo
31 janvier 2021
Sources principales :
-Blog Atelier Robert Doisneau : https://www.robert-doisneau.com/fr/robert-doisneau/
-Wikipédia
TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX
Dernière mise à jour
au 22 juin 2021
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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