1919 marqua son grand retour : au terme d’une partie acharnée, elle remporta Wimbledon, match durant lequel, la voyant faiblir, son père lui lança un flacon de cognac dont elle but une gorgée. À la suite de quoi, le cognac devint son remontant habituel pendant les compétitions. Elle enchaîna désormais les victoires jusqu'en 1926. Elle remporta six fois le tournoi de Wimbledon, quatre fois les championnats de France et deux fois les Internationaux de France en simple. Victorieuse des Championnats du monde sur terre battue à quatre reprises, au cours de sa carrière elle remporta 241 tournois (81 en simple, 73 en double dames et 87 en double mixte) et trois médailles olympiques. Gageons que son talent y fut pour davantage que la fameuse petite gorgée !
Elle se distingua également en devenant la première joueuse de tennis à porter des jupes courtes créées pour elle par Jean Patou.
En 1926, lassée de l’amateurisme, elle devint professionnelle afin, notamment, d'assurer financièrement sa carrière qui débuta par une tournée aux Etats-Unis et se poursuivit en Europe. Mais en 1928, pour cause, entre autres, d’un mariage qui ne se fit pas, elle abandonna la compétition.
Collaboratrice d'une grande maison de couture pour laquelle elle dessina des modèles de sport, apparaissant dans des publicités, jouant dans des films, des courts métrages, etc.
En 1936, non loin de Roland-Garros, elle inaugura une école de tennis intitulée « Suzanne Lenglen, initiation au tennis », qui fut reconnue comme un centre fédéral d'entraînement par la Fédération française de tennis. Mais en y mettant toute sa force pour s'y consacrer à plein temps, sa santé déjà fragile en pâtit.
Atteinte d'une leucémie foudroyante, elle fut emportée an quelques jours. Après ses funérailles, qui attirèrent une foule immense, dont de nombreuses personnalités, elle fut inhumée au cimetière parisien de Saint-Ouen.