Malade, en 1719, il partit pour Londres, peut-être afin de consulter le docteur Richard Mead, un des médecins les plus réputés de l'époque et un admirateur de l'œuvre du peintre. Après son retour en France et quelques mois à Paris, il passa les derniers mois de sa vie dans la propriété de Philipe Le Fevre, intendant des Menus-Plaisirs. Demi conscient et muet, peignant en l'air des figures imaginaires, il mourut dans les bras de Gersaint.
Antoine Watteau fut inhumé dans une modeste sépulture en l’église Saint-Saturnin de Nogent-sur-Marne qui fut profanée à la Révolution avec toutes les autres tombes dont on, jeta les ossements pêle-mêle dans une fosse de l’ancien cimetière qui entourait l’église. Au 19ème siècle, la disparition de toutes traces du peintre à Nogent motiva la construction d'un monument sur l’endroit présumé de la fosse commune. Sous la forme d'un cénotaphe, orné d'un buste en marbre sculpté par Louis Auvray, un monument commémoratif fut inauguré en 1865.
A sa mort, la peinture française du 18ème siècle prit un nouveau tournant, et c'est aux frères Goncourt que revint le mérite d'avoir redécouvert le peintre et si finement saisi la place exceptionnelle qu'il occupa en son temps.