Nommé gouverneur de Lille, d'Artagnan s'ennuyait. En 1672, dans le cadre de la guerre de Hollande, Louis XIV fit appel encore une fois à ses compétences lors du siège de Maastricht où le combat faisait rage de toute part. Charles, bien que déjà âgé de soixante-six ans prit part à la charge décisive pour la prise de la ville.
La mort prit la forme d’une balle de mousquet qui le frappa en pleine tête. Plusieurs Mousquetaires moururent en essayant de ramener son corps ; un maréchal des logis, monsieur de Saint-Léger, y parviendra et sera récompensé de sa bravoure par le roi qui fit célébrer un office funèbre dans sa chapelle à sa mémoire et confia à la reine : "Madame, j'ai perdu d'Artagnan, en qui j'avais toute confiance et qui m'était bon à tout ».
Fortifications de Maastricht
Bien avant Alexandre Dumas père et ses Trois mousquetaires, dès 1700, Courtilz de Sandras avait écrit des Mémoires apocryphes de d’Artagnan sans l’avoir jamais connu. Mais, il est vrai que la trilogie de Dumas a largement œuvré à la légende de ce gentilhomme gascon très apprécié de Louis XIV.
D'une fidélité sans faille à Anne d'Autriche et à Mazarin puis à Louis XIV, l'estime que lui portait ce dernier était partagée par ses compagnons lorsqu’il fut promu, en 1667, lieutenant de la première compagnie de Mousquetaires. L’une des missions de confiance donnée à notre héros, fut l’arrestation de Fouquet dont il s’occupa durant plusieurs années en essayant d’adoucir sa détention dans ses différentes geôles. De la même façon, il fut chargé de l’arrestation de Lauzun.
Le 30 juin, cinq jours après la mort de d’Artagnan, Maastricht capitulait. On a longtemps pensé que sa dépouille avait été inhumée aux pieds des remparts de la ville. Mais, la découverte récente de documents a permis d'établir qu'environ 255 officiers et soldats français, morts lors du siège, avaient été ensevelis dans l'église de Wolder ou dans son cimetière, ce que confirme aussi les nombreux ossements retrouvés lors de la rénovation de l'édifice au 19ème siècle.
Par tradition, les officiers décédés sur un champ de bataille étaient inhumés dans l’église accessible la plus proche en attendant une éventuelle translation de la dépouille. Or, à l'époque des faits, les troupes françaises avaient leurs quartiers dans le village de Wolder distant de 3 kilomètres de Maastricht.
On peut donc raisonnablement penser que d'Artagnan ne fit pas exception à la règle, qu'il y fut donc inhumé et/ou qu'il y repose toujours. Toutefois, faute de preuves irréfutables, les fouilles, qui nécéssiteraient d'endommager le sol de l'église, ne sont pas autorisées à ce jour. En attendant, sa tombe reste un mystère.
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Statue de d'Artagnan érigée à l'endroit où il mourut à Maastricht.
ARTAGNAN, Charles de Batz-Castelmore, dit Montesquiou, comte d’ (1607- 25 juin 1673)
Très probablement l'église St Pierre-et-Paul de Wolder, près de Maastricht (Pays-Bas)
Eglise St-Pierre-et-Paul de Wolder
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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LIEUX D'INHUMATIONS
EN LIGNE
-Abbaye, couvent et séminaire St-Magloire (75) (disparus en partie)
(ancien cimetière révolutionnaire)
(ancien cimetière révolutionnaire)
-Cimetière St-Jean-en-Grève (75) (disparu)
(disparu)
Cimetière Ste-Catherine (75)
(disparu)
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(disparue)
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