L’ambigüité du personne résidait beaucoup dans le fait que jusqu’au bout il resta attaché à Hitler à qui il devait, quelque part, toute sa gloire. Mais laissons aux biographes et aux archivistes le soin d’en débattre.
14 octobre 1944. Le glas venait de sonner pour le « Renard du désert ». Compromis dans l’opération Walkyrie*, il fut arrêté à son domicile où il était en convalescence pour se remettre de blessures occasionnées lors de la bataille de Normandie.
*Complot des généraux contre Hitler qui aboutit à l’attentat du 20 juillet 1944
La délégation venue l’appréhender lui proposa l’alternative suivante : prendre le poison qu’on lui avait apporté ou être jugé en huis clos à Berlin. Rommel savait pertinemment qu’Hitler ne prendrait pas le risque d’un procès qui ne pourrait pas rester secret ; de gré ou de force il ne sortirait pas vivant de la voiture qui l’attendait.
Le maréchal prévint sa femme qu’il serait mort dans un quart d’heure, monta dans la voiture des envoyés du Führer et prit le poison en cours de route.
Son corps fut amené dans hôpital d’Ulm où on le déclara mort d’une thrombose coronaire.
Rommel, dont le nom était légendaire en Allemagne, ne pouvait disparaître à la sauvette. Afin que les raisons de son décès restent ignorées du public, Hitler décréta des funérailles nationales et exigea la présence de sa femme et de son fils.
Après ses funérailles solennelles du 18 octobre et sa crémation, on inhuma les cendres de ce militaire qui forçait l’admiration des rangs Alliés dont Patton.