Servie par des rôles « sur mesure » ses prestations dans les chefs-d'oeuvre que sont Les enfants du Paradis ou Les visiteurs du soir, toujours de Marcel Carné, Arletty appartient au Panthéon de la mémoire cinématographique française.
Sa carrière fut hélas en partie brisée à la Libération pour avoir eu des relations avec un Allemand, ce à quoi elle répondait avec pertinence : « Mon cœur est français, mais mon c…est à moi ».
Sur 1944 elle disait qu’elle « n’était pas gaulliste mais…gauloise ».
Menacée de cécité elle se retira discrètement en 1963. D’une remarquable dignité, on regrette que cette grande dame ne nous en ait pas dit davantage sur son « presque » siècle d’existence. Une leçon de perdue n’en fait pas toujours dix de retrouvées.
Son cortège funèbre fit une halte devant l’hôtel du Nord. Selon sa volonté, il n’y eut ni fleurs, ni prière, ni discours.
Elle fut inhumée dans le caveau familial sous le nom de Léonie Bathiat, tout simplement
Durant des années, le cimetière du Révérend Père Le Cloarec était certainement l’un des cimetières les plus affreux de la région parisienne. Depuis 2005, la commune de Courbevoie s’est attelée à une transformation radicale avec un résultat tout à fait réussi. On a maintenant du plaisir à déambuler dans cet endroit convenant enfin au charme d’Arletty qui en avait tant.