Relégué à l’armée de réserve à Châlons, suspendu puis accusé de trahison, il fut livré au Tribunal révolutionnaire et guillotiné. Deux ans plus tôt, Narbonne, ministre de la Guerre, disait de lui : « Luckner a le cœur plus français que l’accent ».
C'est à lui que Rouget de Lisle dédia son célèbre Chant de guerre pour l'armée du Rhin qui devint la Marseillaise.
Bien que jamais cité dans les inhumés notables du cimetière de la Madeleine, ayant été guillotiné place de la Révolution* (Concorde) et le cimetière des Errancis n’étant pas encore ouvert, le cimetière de la Madeleine est le seul possible à cette date. Difficile d'imaginer que le Tribunal révolutionnaire ait réservé un meilleur sort à la dépouille de Luckner que celui de ses autres victimes. * D'abord installée place du Carrousel, n'en ayant bougé que pour l'exécution du roi, la guillotine retrouva la place de la Révolution du 10 mai 1793 au 8 juin 1794.