L'œuvre connaîtra une plus grande fortune que son auteur. Considéré comme suspect et suspendu en août 1793, il fut incarcéré à la prison de Saint-Germain-en-Laye. Le 20 mars 1795, il participa à l’expédition de Quiberon avec Lazare Hoche dont le plan de bataille permit de repousser les assiégeants royalistes.
Sous la Convention thermidorienne, un décret du 24 juillet 1795 disposa que « les airs et chants civiques qui ont contribué au succès de la Révolution seront exécutés par les corps de musique de la garde nationale et des troupes de ligne ». C’est la gloire !
Il participa aux côtés de Bonaparte à la défense de la Convention le 5 octobre 1795, opération chassant les royalistes des Tuileries, du Louvre et du Palais-Royal. Après un passage à l'armée de l'ouest à la suite de Tallien., il démissionna le 9 avril 1796.
Il s’opposa à Bonaparte après le 18 brumaire. Sous l'empire, il dirigea une entreprise de fournitures de vivres auprès des armées. Il continua son activité littéraire par la rédaction de préfaces, la traduction d’ouvrages en anglais et la publication de mémoires.
Il finit sa vie dans la pauvreté, contraint de vendre la part d'héritage de la propriété venant de son père. Louis-Philippe lui accorda une petite pension viagère. Malade, il fut recueilli en 1826 par un de ses camarades de l'armée, le général Blein, à Choisy-le-Roi où il décéda et où il fut inhumé dans le cimetière.
Au printemps 1915, les troupes françaises subissaient des revers en Artois. Raymond Poincaré, président de la République, pour redonner de l’ardeur décida la translation du corps de l’officier-poète au Panthéon. Finalement, ses restes furent transportés le 14 juillet 1915 en l'église Saint-Louis-des-Invalides où ils reposent depuis dans le caveau des Gouverneurs (1ère alvéole à droite) toujours de façon provisoire...