Le 18 février 1943, suite à la défaite de Stalingrad, il prononça l'un de ses plus importants discours au palais du Sport de Berlin. Conscient que l'Allemagne courait maintenant un risque mortel, il fit approuver par 15 000 délégués la guerre totale. Il conclut son discours par cette phrase : « Et maintenant peuple, lève-toi, et toi, tempête, déchaîne-toi ». Avec le même succès il réussit à semer une angoisse collective du bolchévisme. Il mobilisa les troupes allemandes et le reste de la population au fur et à mesure que la situation militaire se détériorait. Ainsi fut-il directement responsable des Volkssturm, troupes de réserve composées d'adolescents et de personnes âgées, lors de l’ultime bataille de Berlin.
Il joua aussi un rôle déterminant à Berlin dans l'échec du complot du 20 juillet 1944 contre Hitler dirigé par Claus von Stauffenberg.
Jusqu’au bout, diffusant ses nuages d’illusions, Goebbels glorifia l’infaillible clairvoyance du Chef suprême dont il fut et resta l’ami fidèle.
Réfugié avec femme et enfants dans le bunker berlinois d’Hitler, il était présent lors du suicide de ce dernier le 30 avril. Nommé chancelier du Reich, il tenta vainement de négocier un armistice avec les Soviétiques quasiment à la porte du bunker.
Le 1er mai, ne pouvant envisager une reddition sans conditions, lui et sa femme, Magda (1901-1945), décidèrent de se suicider. Mais avant de passer à l’acte, Magda entraina dans la mort leurs six enfants, âgés de quatre à douze ans, qu’elle empoisonna au cyanure pour ne pas les exposer au monde qui les attendait.
Elles les avaient habillés de tenues blanches et leur avait donné un somnifère avant de leur mettre dans la bouche une ampoule de cyanure.