Bascom, entêté refusa. Les otages Blancs furent tués et, en représailles, trois Indiens furent pendus. La rancœur d’un Indien étant largement proportionnelle à sa fierté, Cochise ne songea qu’à se venger avec d’autant plus de haine au cœur qu’il était vraiment innocent : le jeune Ward avait été enlevé par un Apache étranger à la tribu de Cochise.
Ainsi, quand la nation Apache se souleva pour résister au harcèlement des Blancs, ne se fit-il pas prier pour rejoindre Geronimo. Lui et ses braves attaquèrent sans relâche les ranches, les mines, les trains et les convois de colons. Et Cochise de s’en donner à cœur joie ! Mieux valait ne pas tomber entre ses mains. Il torturait ses victimes avec une cruauté d’un raffinement qui jusrifiait la terreur qu’il inspirait aux Blancs. Découpage en lamelles du corps ou traînage de la victime par un cheval jusqu’à ce que mort s’en suive n’étaient pas exceptionnels. L’Apache était ludique !
Comme il n’y a pas de plaisir qui ne se quitte, après le temps de la guerre vint le temps de la paix toute relative. En 1856, il signa un traité qui donnait une réserve à sa tribu puis unifia et organisa la nation apache avec Geronimo.
Cochise accepta d’engager des négociations de paix avec la création d'une réserve à Sulphur Springs, sur le territoire Chiricahua à la condition que celui qui dirige la réserve soit son ami, Thomas Jeffords. Cochise y a vécu jusqu'à sa mort.
Grand guerrier devant ces ancêtres et l’éternité, Cochise mourut avant d’être le témoin impuissant de la désespérance de son peuple dans les réserves.
Lorsqu'il fut inhumé, très peu de personnes furent mises dans le secret du lieu de sa tombe. Il est souvent dit qu’il dort dans les montagnes appelées Cochise Stronghold situées au sud est de l’Arizona.