RETOUR NAPOLÉON III SECOND EMPIRE
BONAPARTE Pierre-Napoléon (1815 – 8 avril 1881)
Cimetière des Gonards à Versailles (Yvelines)
Drôle de coco que ce sujet-là !
Septième des dix enfants de Lucien Bonaparte, donc neveu de Napoléon Ier et cousin de Napoléon III, enfant difficile, mal équilibré, bagarreur et véritable tête brûlée, passionné de chasse et d'armes à feu, son parcours est jalonné de participations à des insurrections, d’incarcérations et d’exils autant dus aux aléas de l’histoire qu’à ses méfaits.
Ardent libéral, avec la révolution de 1848 il crut son heure arrivée. Rentré d’Ardenne belge, où il s’était fait oublier pendant plusieurs années, il fut élu député de gauche à l’Assemblée constituante comme représentant de la Corse. Elu en 1849 à l’Assemblée législative, une altercation violente en séance l’obligea à un éloignement de Paris. Il demanda alors son intégration dans l’armée. Affecté en Algérie, à la Légion étrangère, il prit part à la bataille de Zaatcha. Mais à peine arrivé, il contrevint aux ordres, et repartit directement en France.
Destitué de son grade, il perdit également son mandat électif avec la dissolution de l'Assemblée (1851) consécutive au coup d’Etat de Napoléon III.
 
S’éloignant de la vie politique, il partit vivre en Corse avec sa nouvelle compagne, d'Eléonore-Justine Ruffin et, en juillet 1864, obtint la présidence du conseil général de la Corse.
Caricature en disant long sur le sentiment de ses contemporains
La ménagerie impériale : Pierre Bonaparte : Le Sanglier (Sauvagerie et brutalité)
De retour sur le continent, les problèmes qu’ils avaient déjà causés étaient presque minces à côté du scandale qu’il déclencha avec l’assassinat Victor Noir qui, par ailleurs, n’était pas sa première victime. Incarcéré à la Conciergerie, la Haute Cour de justice, seule habilitée à juger un prince impérial, l’acquitta malgré les tristes antécédents de l’accusé. Condamné aux dépens et à verser une pension aux parents de Victor Noir, Napoléon III eut beau lui conseiller de partir pour l’étranger, il n'en fit rien.
Il fallut le désastre de Sedan pour qu’il s’exilât à Bruxelles. Ruiné par la guerre franco-prussienne, contraint à quémander des subsides à ses neveux et nièces, sa femme l’abandonna en prenant leurs enfants. Il se mit en ménage avec une nouvelle maîtresse, taquina la muse puis, finalement, revint en France. Il s’installa à Versailles où il mourut et fut inhumé dans une chapelle n’affichant que les armoiries familiales.
Dans la même sépulture, reposent sa femme, Eléonore-Justine Ruffin, son fils Roland Bonaparte et la femme de dernier, Marie-Félix Blanc.
© MCP
►RUFLIN Justine-Éléonore (1832-1905)
Issue d'un milieu populaire bonapartiste, elle rencontra Pierre Bonaparte en 1852. Surnommée « Nina » par son amant, elle l’accompagna en Corse où le couple fit bénir religieusement leur union, sans être marié civilement. Cependant, au regard d’une telle mésalliance, les Bonaparte ne reconnurent pas cette union. Sur l'île de Beauté, Pierre Bonaparte, homme volage, multipliait les conquêtes et préférait volontiers la compagnie des paysans corses à celle de sa femme. Afin de conserver le prince auprès d'elle, elle se transforma et apprit, notamment, à monter à cheval et à tirer au fusil.
Par la suite, le couple déménagea en Belgique où, en 1867, il se maria officiellement, mariage que Napoléon III se refusa à reconnaître comme la légitimité de leurs enfants.
De retour en France, après l’assassinat de Victor Noir et la chute de l’Empire, et le retour forcé en Belgique, la relation des époux se dégradant, Justine-Éléonore na tarda pas à quitter le prince pour assurer un avenir meilleur à ses enfants. Elle s’installa à Londres où elle ouvrit une boutique de modes, mais fit faillite et rentra à Paris. Mère dévouée mais rapace, après avoir donné une éducation soignée à ses enfants, Jeanne et Roland, elle s’employa à les marier à hauteur de ses ambitions.
Installée dans l’hôtel particulier de son fils, érigé avenue d’Iéna grâce en 1896 grâce à la fortune de sa belle-fille, elle y mourut et fut inhumée à Versailles au côté de son mari.
►BONAPARTE Roland (1858 – 14 avril 1924)
Fils des précédents, sorti de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, il dut renoncer renoncer à la carrière militaire après l'adoption de la loi du 4 juin 1886 interdisant aux membres des familles ayant régné sur la France de servir dans l'armée. A défaut, il se tourna vers le domaine scientifique :géographie, géologie, spéléologie et ethnologie. Bien lui en prit, car il devint un botaniste reconnu par ses pairs qui rassembla l’un des plus grands herbiers du monde. Il fut aussi président de la Société de géographie en France de 1910 à sa mort, et membre de l’Académie des sciences en 1907. Il en devint président en 1919.
Il avait épousé Marie-Félix Blanc, et était le père de Marie Bonaparte surtout connue pour son amitié avec Freud. Elle-même psychanalyste, elle peut être considérée comme la pionnière française dans ce domaine. Elle avait épousé le prince Georges de Grèce (1869-1957). Tous deux reposent au dans la nécropole royale de Tatoï (Grèce).
►BLANC Marie-Félix (1859-1882)
Benjamine et héritière pour partie du richissime François Blanc (1806-1877), fondateur du casino de Monte-Carlo et de la Société des bains de mer de Monaco, elle épousa Roland Bonaparte en 1880. Celui-ci l’emmena dans sa résidence de Saint-Cloud ou elle se retrouva isolée et surtout placée sous la coupe de sa belle-mère, qui la méprisait à cause de sa piété et de ses habitudes de petite fille surprotégée. Négligée par son époux, qui se moquait de son goût pour la poésie et la musique, elle n'avait pour compagnons que des chats et des canards, qu'elle était généreusement autorisée à garder…
Brouillée avec sa famille pour des questions d’héritage, encore plus isolée, pour s'assurer de conserver sa fortune, son mari et sa belle-mère la confortent dans son désir de maternité. Une fois enceinte, ils la poussèrent à écrire un testament en faveur de Roland au cas où il lui arriverait quelque-chose, ce qui ne tarda. Elle accoucha de la petite Marie, profita brièvement des joies de sa maternité, avant de mourir un mois plus trad victime de la tuberculose dont elle atteinte depuis un moment. A l’annonce de la nouvelle, il se raconte que sa belle-mère s'écria : « En a-t-il de la chance, Roland ! A présent toute la fortune est à lui ! »
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19 avril 2022
TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX
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TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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