Rescapée de l'horreur, elle en fut un témoin inlassable ; elle présida la Fondation pour la défense de la mémoire de la déportation et défendit à l'Assemblée nationale, en 1964, le renforcement de la loi sur « l'imprescriptibilité du génocide et des crimes contre l'humanité ». Député de 1945 à 1958 et de 1962 à 1973, tour à tour de la Seine puis du Val-de-Marne, elle représenta toujours la circonscription Arcueil-Villejuif, dont son premier mari avait été l'élu.
En 1964, devant l’Assemblée nationale, elle défendit la notion d’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité, ouvrant ainsi la voie à la ratification par la France en 1968, de la convention de l’ONU sur l’imprescriptibilité de ces crimes.
En 1987, à la demande des parties civiles, elle témoigna également lors du procès de Klaus Barbie à Lyon
Même si elle ressentit comme « quelque chose de terrible » à la révélation des crimes de Staline, elle demeura une militante disciplinée du parti communiste.
Pour André Malraux, elle était de celles qui font la noblesse d’un peuple.
A ma grande surprise, alors que je cherchais ce qu’il advint de sa dépouille, j’avais beau secouer toutes les sources possibles, aucune information ne sortait du chapeau. Sidérant pour une telle personnalité ! J’ai compris pourquoi en obtenant la réponse de son petit-fils. Morte à son domicile de Villejuif, selon sa volonté, son corps fut donné à la science. Il n’y eut aucune cérémonie d’obsèques. Seul un hommage lui fit rendu l’année suivante à la Maison de la chimie.
A priori, aucune plaque n’a été déposée au cimetière parisien de Thiais dans le carré dédié au souvenir de ceux qui font don de leurs corps.