Malgré son très jeune âge, le 31 décembre 1409, il fut nommé chef du Conseil du Roi à cause de la folie de son père, laissant en réalité le pouvoir à sa mère et son beau-père, les vrais dirigeants du Conseil.
Il n’apparut véritablement sur la scène politique qu’en 1413 au moment de la révolte cabochienne. Exerçant nominalement le pouvoir au nom de Charles VI, il dut faire face au soulèvement d'une partie des Parisiens menés par les bouchers de Simon Caboche, agent du parti Bourguignon.
Lors de l'émeute du 27 avril 1413, la foule parisienne vint réclamer sous ses fenêtres les têtes des "traîtres", en premier lieu celle de Pierre des Essarts. Après avoir répliqué qu’il n’y avait pas de traître chez lui, il céda. Sous la pression des émeutiers, une liste de cinquante personnes à châtier fut lue par son chancelier Jean I Jouvenel des Ursins. Furieux, Louis se plaignit de cet affront à son beau-père le duc Jean sans Peur, véritable instigateur de cette émeute. Mais, ce dernier étant à ce moment maître de la capitale, Louis était réduit à l'impuissance. Contraint de s'entourer de conseillers bourguignons, il ne put que les laisser mener des massacres dans la capitale.
Quelques mois plus tard, la chute des Cabochiens permis le retour au pouvoir du parti des Armagnacs. Ces derniers instituèrent une répression féroce à l'égard de tous les sympathisants bourguignons, à tel point que Louis se retrouva à nouveau le jouet des évènements. Presque prisonnier au Louvre, il écrivit à Jean sans Peur pour lui demander de l'aide mais le duc de Bourgogne ne peut rentrer dans la capitale.
Il mourut brutalement dans l’indifférence, âgé de dix-huit ans, quelques semaines après la bataille d'Azincourt où il n'était d'ailleurs pas. Son frère, Jean de Touraine, lui succéda.
Louis de Guyenne fut inhumé en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Au début du 18ème siècle, à l’occasion de travaux dans le chœur de l’édifice, on retrouva son cercueil de plomb, dans un autre de bois, qui ne contenait que des cendres.