Son Histoire générale du cinéma en sept volumes, publiée à partir de 1946, et restée inachevée, est un document essentiel sur l'histoire du cinéma mondial qu'il écrivit en réaction à l'Histoire du cinéma, jugée partisane, de Maurice Bardèche et Robert Brasillach. Le cinéma mondial y est considéré à la fois comme un art et comme une industrie.
Mais son œuvre ne s’arrête pas là : outre l’Histoire générale du cinéma, on ne compte pas moins d’une vingtaine d’ouvrages principalement consacrés au 7ème art comprenant une poignée de biographies d’artistes. Il est également l'auteur d'une importante étude sur Georges Méliès.
Portant une attention particulière au cinéma des pays en voie de développement, on lui doit d’avoir établi la corrélation entre les zones d’illettrisme fort et celles où le cinéma restait alors méconnu. Estimant que le cinéma était un moyen exceptionnel de communication entre les hommes et entre les peuples, il travailla avec les cinémathèques et les écoles de cinéma du monde entier et aida à la création de plusieurs cinémathèques africaines.
Il enseigna à la Sorbonne et à l'IDHEC (Institut des Hautes Etudes Cinématographiques)
En hommage, le Prix Georges Sadoul (Prix Georges et Ruta Sadoul depuis 1993) a été créé en 1968 afin de distinguer deux premiers ou seconds longs-métrages, français et étranger.
Tombant progressivement dans l’oubli, quels que soient les reproches qu’on puisse adresser de nos jours à son immense travail, Georges Sadoul demeure une grande référence dans la connaissance du cinéma qu’il pratiqua avant les années 1970.
Georges Sadoul fut inhumé au cimetière de Droue-sur-Drouette où il résidait et où il fut rejoint par Robert Bresson. Aux beaux jours, sa tombe disparaît en bonne partie sous la verdure.