Il écrivit plusieurs romans : L’Enfant de la nuit (1934) Le Marchand d’oiseaux (1936), Comme le temps passe (1937) où se mêle la féérie à la réalité, pénétrées de la nostalgie de l’adolescence, de rêves de vacances, de la simple poésie éveillée par de longues promenades dans les quartiers populaires de Paris.
Critique théâtral et passionné de cinéma, il publia, en 1935, avec son beau-frère, Maurice Bardèche, une histoire du cinéma qui resta longtemps une référence avant que celle de Georges Sadoul ne fasse date.
Sans être le génie littéraire du siècle, Brasillach avait un réel talent et rata de peu le Goncourt en 1939. Malheureusement pour lui, la postérité a moins retenu cette écriture là que la prose qu’il mit au service de la collaboration durant la Seconde Guerre mondiale.
Royaliste et militant de l’Action française, il adhéra fortement à l’idéologie de Maurras. Bien qu’ayant trouvé particulièrement minable « Mein Kampf », l’émerveillement qu’il éprouva en assistant au congrès de Nuremberg en 1937 fut un évènement décisif de sa vie qui le conduisit à devenir par la suite un des journalistes les plus en vue de la collaboration. Il fut rédacteur en chef de l'hebdomadaire fasciste Je suis partout. Ce fasciste par idéal qui méprisait la démocratie et ses défenseurs, ce partisan de l’ordre, farouche antisémite et xénophobe admirait Adolphe Hitler. Convaincu que le IIIe Reich était la voie de l’avenir, il ne pensait pas collaboration mais alliance. A ce titre, en 1941, il réclamait la mort des traîtres « qu’il faut laisser crever » parmi lesquels, en tête de sa liste, on trouvait Georges Mandel. Partisan zélé de la victoire de l'Allemagne nazie, il la jugea de moins en moins probable et annonçait la défaite comme certaine à sa grande désolation.
Avec la Libération, la notion de traîtrise ne pouvait plus peser que d’un seul côté de la balance. Recherché, après s’être caché, il se constitua prisonnier auprès de la Préfecture de Police afin que soient libérés ceux de sa famille arrêtés pour l’obliger à se rendre. Il fut emprisonné à la prison de Fresnes. Son procès, expédié comme beaucoup d’autres à l’époque, débuta le 19 janvier 1945. Il se défendit sans se faire d’illusions mais ne renia rien. Il fut condamné à mort pour intelligence avec l’ennemi.