Ce dernier, bénéficiant d’une chance incroyable, avait déjà réchappé à plusieurs attentats. Beck et de nombreux officiers ralliés à sa cause organisèrent le leur avec la minutie requise par la victime. Il était aussi prévu que Beck remplacerait Hitler à la tête de l’état après sa mort.
L’opération Walkyrie, dirigée par Claus von Stauffenberg, visant aussi à l’élimination de Göring et Himmler, était en marche. Cependant, les trois hommes n’étant jamais ensemble, après quelques atermoiements, les conspirateurs se concentrèrent uniquement sur Hitler.
Le 20 juillet 1944 à 12h 42 l’explosion fit des ravages dans le QG de Rastenburg mais Hitler, à peine blessé, en sorti bien vivant.
.
A Berlin, dans le Bendlerblock (aujourd'hui bureau secondaire du Ministère fédéral de la Défense).
Fromm, le supérieur du conjuré Olbricht, bien que tenté par la révolte, avait refusé de suivre le mouvement dès qu’il avait été persuadé de la survie d'Hitler. Devant son attitude, Beck, Olbricht et Stauffenberg l’avait mis en état d’arrestation dans son bureau du Bendlerblock.
Vers 23 heures, l’officier Remer et ses troupes envahissaient le Bendlerblock. L’opération Walkyrie avait échoué. Fromm donna alors à Beck la possibilité de se suicider. Mais le général, s’étant raté par deux fois, fut purement achevé.
Friedrich Olbricht, Klaus von Stauffenberg, Albrecht Mertz von Quirnheim et Werner von Haeften furent traînés dehors. Des coups de feu claquèrent dans la nuit et les quatre hommes s’effondrèrent.
Les quatre dépouilles et celle de Beck furent jetées dans un camion et inhumées ensemble dans le cimetière historique du Alter St.-Matthäus-Kirchhof. Peu après, Himmler donna l’ordre d’exhumer les corps et de les brûler au crématorium de Wedding. Leurs cendres furent dispersées dans un champ d’épandage berlinois.