Au tournant du 20ème siècle, il peignit des paysages dans une toute autre veine inspirée de l’Art nouveau
Il réalisa également des gravures d’esprit symboliste ainsi que des lithographies et des gravures sur bois dont l’intense force expressive poursuivait le travail novateur de Paul Gauguin et tiennent une place importante dans son œuvre.
Enfin reconnu, des mécènes lui commandèrent portraits ou lui confièrent la décoration de leurs demeures.
En 1908, au fait de son succès, il fut atteint d’une grave maladie nerveuse. Il cessa de parcourir l’Europe et regagna définitivement la Norvège. Dans sa solitude, il abandonna les grands thèmes désespérés de l’amour et de la mort pour s’inspirer de la vie quotidienne : portraits, paysages, scènes du milieu ouvrier ou rural.
Dès les années 1930, les nazis l’avaient considéré comme un exemple de l’art dégénéré : ses quatre-vingt-deux toiles exposées dans musées allemands en furent retirées. Soixante-et-onze d’entre elles furent retrouvées et rendues à la Norvège dont Le Cri (qui en 2012 devint l’un des tableaux les plus chers de l’histoire de l’art) et L’Enfant malade. Les onze autres ne furent jamais retrouvées.
En 1940, les Allemands envahissaient la Norvège. Conservant une collection de toiles à son domicile, il vécut ses dernières années à trembler à l’idée qu’elles soient confisquées.